Pros-Consulte, plateforme d’écoute, vient de publier son baromètre annuel de la souffrance au travail. Le but ? Établir un panorama des principales causes de stress en milieu professionnel. Il révèle notamment une augmentation des appels liés à un changement de contexte au travail et une baisse des appels pour incivilités. 

La plateforme s’est appuyée sur la grille de l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) pour analyser les motifs de souffrance des salariés. En 2019, la répartition est la suivante :

– Pour 29 % des appelants, il s’agit d’un problème personnel impactant le professionnel,
– Pour 71% des appelants, le motif est entièrement professionnel.

Alors que l’âge moyen se situait à 46,2 ans en 2018, il descend à 44,4 ans en 2019. Si les femmes représentent toujours la plus forte proportion d’appelants, on observe tout de même une progression continue depuis 4 ans des appels passés par les hommes (22,5% en 2016, contre 27,8% en 2019).

Qui est le plus touché par le stress au travail ?

Les techniciens et agents restent les fonctions les plus concernées, mais le recul amorcé en 2018 se confirme (53,7 % en 2019 vs 55,7% en 2018). A l’inverse, l’augmentation des appels chez les cadres poursuit sa courbe ascendante. Un accroissement dont les origines sont diverses : manque de formation, contexte de réorganisation pesant et/ou difficile à gérer, besoin de réassurance.

L’organisation du travail et les contraintes ainsi que les changements de contexte de travail représentent les deux facteurs les plus importants de stress au travail. Ils totalisent 51% des motifs d’appel pour cause professionnelle, et accusent une augmentation notable :

– Organisation du travail et contraintes : de 35 à 39%
– Changement de contexte de travail : + 100% passant de 6% des appels en 2018 à 12% en 2019

A 43%, les conflits et relations de travail restent un des facteurs les plus générateurs de stress, en baisse néanmoins de 3% par rapport à l’année dernière. Cette baisse est notamment due à une diminution des appels pour conflits avec la hiérarchie (23% en 2019 vs 25% en 2018) et de ceux pour cause d’agressions et d’incivilités. En augmentation marquée en 2018, ces derniers tendent à se réduire revenant à leur niveau de 2017 (6% des appels).

Classifiés depuis 2018, les appels pour cause de ressenti de discrimination, sont en augmentation. Ils représentent, en 2019, 0,75% des appels contre 0,1% l’année précédente. 

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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