La visibilité des salariés LGBT+ augmente au sein des entreprises, ouvrant ainsi la voie à une meilleure culture de l’inclusion. C’est ce que révèle le 4e Baromètre LGBT+ réalisé par L’Autre Cercle et l’Ifop. Toutefois, l’autocensure perdure, ainsi que des a priori concernant les actifs transgenres ou non-binaires.

L’inclusion en entreprise, ce n’est pas qu’un certain respect d’obligations légales. C’est aussi l’acceptation et la valorisation de l’identité de chacun. Et concernant les salariés LGBT+ (personnes homosexuelles, bi-/pansexuelles, asexuelles et transgenres), les entreprises font-elles preuve d’ouverture d’esprit ? La réponse penche vers le « oui ». D’après le 4e Baromètre LGBT+ réalisé par L’Autre Cercle et l’Ifop* et dévoilé le jeudi 25 avril 2024, jamais l’univers professionnel n’a été aussi progressiste. Ainsi, 9 salariés sur 10 se disent favorables à l’accès aux droits parentaux pour leurs collègues ayant eu un enfant via une GPA, même s’ils n’en sont pas le parent biologique. Une dynamique qui se traduit également par un fort taux d’adhésion autour des questions liées à la féminisation des noms de métiers (76 %) ou à l’accès aux toilettes pour les personnes transgenres ou non-binaires selon le genre auquel elles s’identifient (74%). « Cette évolution des mentalités profite à la visibilité des personnes LGBT+ qui augmente de 10 points en 6 ans. Ainsi, aujourd’hui plus de 6 personnes LGBT+ sur 10 (60 % vs 50 % en 2018) déclarent être visibles auprès de leurs collègues, et seulement 1 sur 2 auprès de leurs supérieurs hiérarchiques directs (49%) », poursuivent les auteurs de l’étude.

La crainte des moqueries

Les membres de la communauté LGBT+ peuvent faire face à une discrimination directe ou indirecte sur leur lieu de travail, ce qui peut se traduire par un traitement injuste, des opportunités limitées de promotion, voire du harcèlement. Ces obstacles non seulement affectent le bien-être émotionnel des individus concernés. Et malgré tout, des zones d’ombre persistent. Un tiers des salariés LGBT+ gardent leur orientation sexuelle ou d’identité de genre sous silence, car ils ne sentent pas prêt de l’assumer ou craignent les moqueries ou un jugement négatif. Plus de la moitié des salariés LGBT+ estiment être régulièrement insultés ou victimes de propos dépréciatifs. Et 39 % des salariés concernés préfèrent taire l’incident. Plus grave, près de 3 salariés LGBT+ sur 10 déclarent avoir été victimes d’au moins une agression. Pour les auteurs de l’étude, « ces résultats sont significatifs des défis qui perdurent, notamment pour les personnes transgenres et non-binaires pour qui les LGBTphobies sont exacerbées. Ces dernières sont 35 % à déclarer avoir constaté des traitements inégaux du fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité ou expression de genre, notamment dans le déroulement de leur carrière. » De plus, si les salariés non-LGBT+ se déclarent « mal à l’aise » en cas de coming out d’un collègue gay, bisexuel ou lesbienne dans une relative faible proportion (moins de 6%), ce chiffre grimpe à 21% et 16% en ce qui concerne les collègues transgenres et non-binaires.

*Méthodologie : enquête réalisée du 24 janvier au 20 février 2024 auprès d’un échantillon national représentatif de salariés 8 997 salariés résidant en France métropolitaine, dont 1 027 LGBT+ (personnes homosexuelles, bi-/pansexuelles, asexuelles et transgenres)

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