Première cause de maladies professionnelles en France, les troubles musculo-squelettiques (TMS) restent mal connus des salariés comme des employeurs. Le nouveau site « VousPreferez.fr » vous donne les clés pour en finir avec les idées reçues et agir en prévention.

Vous préférez « transporter 10kg de semoule sans sac ou relever une personne âgée de son lit ? », « réciter un poème percher sur un rhinocéros ou faire 25 toilettes le matin ? », « faire du yoga pendant un concert de hard-rock ou jouer avec des enfants dans une halte-garderie ? »… Lancé par la mutuelle Chorum et l’Anact, le site web « VousPreferez.fr » a pour objectif de sensibiliser et outiller les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) à la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS).

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Les TMS, c’est quoi ?

Ces douleurs, qui n’apparaissent pas d’un coup mais sont issues d’un long processus, touchent les tissus mous (muscles, tendons, nerfs ou ligaments). Les principales zones du corps concernées ? Les cervicales, le dos, les épaules, les coudes et les mains. Les premiers facteurs de risques, appelés « biomécaniques », sont les plus fréquents. Ils portent sur la répétitivité, la gestuelle, les efforts et la manutention. Il peut s’agir également de positions pénibles ou inadaptées qui créent des compressions au niveau des articulations. Les conditions environnementales, comme l’exposition au bruit, à la chaleur, au froid, à l’humidité ou aux vibrations, constituent un facteur aggravant. Les autres facteurs de risque sont psychosociaux (liés au stress, à la pression ou encore à la monotonie des tâches) et organisationnels (charge et rythme de travail, marge de manœuvre, etc.).

Une mine d’informations à portée de clics

Cette nouvelle plateforme vous permet de tester vos connaissances sur le sujet via des quizz, mais aussi de les enrichir grâce à des fiches et guides pratiques, des brochures ou encore des films. Au menu : des outils pour repérer les difficultés, une grille d’analyse des accidents du travail, un pas à pas pour bien piloter la démarche TMS… La bonne nouvelle : ces ressources vous seront utiles quel que soit votre activité. En effet, si les salariés de l’ESS sont particulièrement exposés aux TMS, en particulier dans certains secteurs comme le sanitaire, le médico-social, l’aide et les soins à domicile ou la petite enfance (23% d’entre eux déclarent percevoir des douleurs articulaires et ou des gênes dans le travail en lien avec les manutentions réalisées), tous les domaines d’activités, et donc toutes les entreprises, grandes comme petites, sont concernés.

Les conséquences des TMS

Le coût humain  des TMS est indéniable, en termes de souffrances physiques pour les salariés et de risques d’inaptitudes ou d’invalidité. L’enjeu économique est tout aussi important pour les entreprises. En 2013, les TMS représentaient ainsi 85% des maladies professionnelles reconnues en France. Leur indemnisation engendre chaque année la perte de près de 9 millions de journées de travail et pèse pour 900 millions d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises.

Mais cet impact financier ne prend pas en compte la perte de performance pour l’entreprise liée à la gestion des absences, à la réorganisation ainsi qu’au maintien d’un niveau de productivité et de qualité satisfaisant. Un exemple ? Entre 80 000 et 100 000 personnes de 20 à 59 ans sont opérées chaque année syndrome du canal carpien. Elles ne reprennent le travail qu’au bout de 60 jours en moyenne.

Pour aller plus loin : www.vouspreferez.fr

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