La sociologue du travail Danièle Linhart, directrice de recherche au CNRS, explique ce qui contribuerait à améliorer la qualité de vie au travail des salariés lors du salon Préventica Paris.

Selon elle, “le problème fondamental pour les salariés, c’est la reconnaissance de leur professionnalisme et de leurs compétences. Il faut leur donner la liberté d’influencer la définition de leurs missions et des moyens nécessaires pour les réaliser, les laisser contribuer à l’organisation de leur propre travail.”

Qu’est-ce que la crise a changé dans notre rapport au travail ? “Pendant les périodes de confinement et avec le télétravail, certains ont pu se demander : Pour qui et pour quoi je travaille ? A quoi ça sert ?”

Qu’est-ce qu’un bon manager ? “Il est une ressource pour le collectif qui l’entoure. Il est capable de reconnaître les compétences de son équipe, est à l’écoute de leurs demandes, mais fait aussi des bilans de ce qui a été entrepris pour réfléchir collectivement à ce qui s’est amélioré ou ce qui a été détérioré. ”

L’enjeu clé dans les années à venir : “Libérer l’intelligence collective et repenser le travail. Cela demande de reconstruire des collectifs et de sortir du carcan des liens de subordination.”

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

1 COMMENTAIRE

  1. Un état du bien-être peut se positionner sur trois dimensions : cognitive (état tiré de sa connaissance de l’environnement), hédonique (état lié à ses émotions positives et négatives), eudémonique (état lié au sentiment d’avoir une vie qui a du sens) : la reconnaissance de ses supérieurs et de ses pairs fait partie de la dimension eudémonique : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/la-mesure-du-bien-etre-au-travail

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