Se sentir membre d’une équipe et partie prenante d’un collectif permet de se sentir bien dans son travail. Ce sentiment d’appartenance est important pour plusieurs raisons : il justifie souvent qu’on aime travailler pour cette organisation, et pas pour telle autre même si l’activité et le poste sont les mêmes, mais il contribue aussi à l’épanouissement des collaborateurs, depuis le recrutement jusqu’à la fin de carrière. Alors comment renforcer ce sentiment d’appartenance au quotidien ? Voici des idées à tester, en présentiel ou à distance !

Un qualité de vie agréable au travail renforce le sentiment d’appartenance. Un salarié qui se sent bien dans son travail, dans ses projets, dans son équipe, aura en effet envie de rester dans son entreprise, de s’y développer et de faire avancer les sujets. Et inversement, le sentiment d’appartenance à un collectif renforce aussi la qualité de vie au travail au quotidien.

Si agir sur la QVT est indispensable, prendre des initiatives pour renforcer le sentiment d’appartenance l’est également. D’autant que le Covid a distendu les liens et les collectifs.

1° Un bon accueil dès le recrutement

Quand un candidat passe un entretien d’embauche, il mérite de savoir ce qu’il a réussi ou ce qui a pêché, qu’il soit retenu ou non. Pourtant, encore trop peu d’entreprises jouent le jeu de faire progresser leurs candidats. Pour les salariés qui prennent leur poste, ce débriefing de la candidature, tout comme l’onboarding, est crucial, et mérite d’être personnalisé. Retour sur entretien, présentation individuelle des locaux et des collègues, kit de bienvenue, rapport d’étonnement, suivi par un buddy ou un mentor… Autant d’éléments qui aident à se sentir attendu, à s’intégrer et à avoir envie de faire partie de l’équipe rapidement.

2° Des formations tout au long du parcours

La formation continue est un gage d’épanouissement dans le travail, et l’assurance qu’un salarié va continuer à être efficace tout au long de sa carrière. L’entreprise y gagne au niveau de sa performance. Le salarié, en employabilité. Mais pas seulement : se sentant plus efficace, il se sent aussi plus à sa place. La formation doit être adaptée et donc correspondre aux besoins actuels de l’entreprise, mais aussi aux souhaits de développement des collaborateurs. Un chargé de projet qui souhaiterait faire davantage de relations clients peut bénéficier d’une formation, qui ne sera peut être pas utile immédiatement dans d’organisation des équipes, mais peut jouer, plus tard dans une nouvelle reconfiguration, ou pour un futur projet.

3° Prendre en compte la vie personnelle

Dans la vie avant Covid, parler de vie personnelle au boulot était encore tabou. Les entreprises préféraient alors l’expression de « conciliation des vies ». Aujourd’hui, alors que les salariés ont révélé des bouts de leur salon en visioconférence, qu’ils ont dû assurer l’école à la maison en parallèle de leur travail ou assuré des journées de télétravail avec un nourrisson sur les genoux, le mix vie pro/vie perso est largement différent.

Il ne s’agit pas de tout mélanger, mais de faire en sorte que le collaborateur se sente compris et accepté comme il est, dans son entièreté, c’est-à-dire avec ses atouts, ses forces, mais aussi sa vie, la vraie, avec enfants, parents, hobbys et imprévus. De trop nombreuses entreprises ont encore du mal avec ces sujets. Il est pourtant nécessaire de s’en emparer pour offrir un épanouissement à la hauteur des enjeux actuels. Pourquoi obliger tout le monde à terminer à 18h si une des ingénieures de l’équipe souhaite une fois par semaine participer à un cour de sport à cette heure-là, ou si un jeune papa veut (et pas doit!) récupérer son enfant à la crèche ? Tous seront plus épanouis dans une équipe qui les comprend. Ils auront alors envie d’en faire partie, et de s’engager davantage encore.

4° Adapter sa communication

La communication en réunion, en visio, via un tchat, par sms ou par téléphone est en complet bouleversement. Les équipes tentent ces mois-ci de reprendre ou de créer de nouvelles habitudes. On a parlé de salariés fantômes pendant les confinements, ces salariés qui avaient « disparu » des radars. Était-ce la cas, ou ces effacements étaient-il dû au fait qu’aucun membre de leur équipe ne les connaissaient suffisamment pour savoir trouver le bon moyen pour aller chercher ce collègue, et le réintégrer pleinement à l’équipe ou à l’entreprise ?

Avoir une bonne connaissance de son entourage permet de savoir que Mamie préfère le téléphone et Tata un sms… Pourquoi ne pas essayer de s’adapter de la même façon à son entourage professionnel, en proposant un reporting par mail puis un tchat pour en parler à Aurélie, et plutôt un coup de fil directement à Martin ? En mode hybride, le passage par des discussions physiques fait souvent du bien, mais remettre les choses à plat et étudier personnellement comment joindre les uns et les autres, surtout pour ceux qui ont des responsabilités de management, sera une des étapes clé du lien futur pour éviter les malentendus, les décrochages et les frustrations. Un lien indispensable au sentiment d’appartenance. Sans oublier bien sur le contenu du message… dans lequel la reconnaissance est indispensable, mais est-ce nécessaire de le rappeler ?

5° Recréer du collectif

Les événements d’entreprises, séminaires d’équipes, café du matin ont été tellement perturbés depuis deux ans que certains salariés n’en voient plus l’intérêt. Ces moments de collectif, qui permettent des échanges en dehors des sujets de travail, ont pourtant un rôle primordial. Ils permettent de ne pas être juste une personne qui fait avancer un dossier, mais aussi un être à part entière, avec son caractère, son rire, sa timidité, ses passions, ses marottes et préférences (plutôt thé ou café?).

Alors que les restrictions sanitaires sont à ce jour quasiment toutes levées, il faut profiter des beaux jours et de la possibilité de se retrouver en extérieur pour imaginer des moments pour recréer du lien et ressouder les équipes ou les membres d’une équipe entre eux. Des étapes pour remettre en lumière la culture d’entreprise, si importante.
Un déjeuner en terrasse, un pique-nique, un café-croissant ? Pas besoin d’imaginer des séminaires en Espagne (même si c’est très sympa avouons-le !). Des moments courts mais réguliers marqueront un nouveau départ. Et si un collègue venait à les manquer régulièrement, il faudra alors s’alerter, et engager une discussion sur son sentiment vis-à-vis de son travail, de son équipe, de ses projets.

Le sentiment d’appartenance ne sert pas seulement à retenir les salariés. Il aide également à faire en sorte que chacun s’épanouisse, et ait envie de revenir chaque matin à son poste, pour avancer dans un collectif.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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