Chez Dynamips, prestataire de services et de solutions informatiques, les équipes sont écoutées et participent aux décisions. Une clé du bien-être au travail pour les collaborateurs qui se sentent reconnus et considérés. Des pratiques qui semblent évidentes mais qui ont demandé de réels ajustements.

Tout commence en 2014. Le PDG de Dynamips, Antoine Voillet, décide de lancer une démarche RSE au sein de sa société de services du numérique. « Question de valeurs », justifie-t-il. Mais aussi une nécessité pour attirer des profils techniques et commerciaux dans un secteur en pénurie.

« On faisait déjà pas mal de choses au niveau sociétal, mais adhérer à Planète RSE, un réseau de plus de 100 entreprises nantaises, nous a permis de structurer la démarche et de la mesurer avec des indicateurs. Chaque société est auditée tous les deux ans, cela permet d’avancer », explique Fabien Lévèque, en charge de la RSE. « Cette attention portée à la RSE et au bien-être des collaborateurs répond également à des notions de performance et de qualité de services aux clients : plus on offre de bonnes conditions de travail, mieux ce sera. Une bonne ambiance et des locaux agréables, cela se voit aussi quand on reçoit des clients, cela rassure », résume-t-il.

Installée à Nantes, La Roche-sur-Yon, Angers et Rennes, la PME compte aujourd’hui trois associés et plus de 100 salariés et réalise plus de 15 M€ de chiffre d’affaires. « Nous avons, au fur et à mesure de la croissance de la société, expérimenté le travail collaboratif : les équipes ont adhéré et les projets ont bien mieux fonctionné ainsi », décrit Fabien Lévèque. « Aujourd’hui ça paraît évident, mais il y a encore cinq ans c’était du test ! »

Un baromètre mensuel

Dès 2014, une consultation mensuelle des équipes est mise en place. Le baromètre, anonyme, est co-construit avec la société Weview. Les salariés reçoivent une liste de questions sur l’environnement, le matériel, l’organisationnel, l’environnemental et l’individuel. « Votre temps de travail vous laisse-t-il suffisamment de temps libre pour vos proches et/ou vos activités personnelles ? » « Qualifiez la qualité des échanges avec les clients » « Qualifiez la qualité de vos relations avec la hiérarchie » « Est-il fréquent que vous pensiez à vos taches professionnelles lorsque votre journée est terminée ? » Les résultats sont analysés et discutés au Codir.

« On peut ensuite améliorer les choses », complète Fabien Lévèque. Par exemple, en 2015, on a remarqué que la communication interne pêchait. On a organisé des ateliers participatifs pour voir comment l’améliorer. Depuis, des télévisions ont été installées sur chaque site pour diffuser les informations de l’entreprise, les chiffres et résultats, les grands projets… Cela nous permet aussi d’annoncer les carnets roses, les anniversaires, les promotions. C’est très concret et simple à mettre en place, mais nous avons tous apprécié. »

Des locaux individualisés

Le déménagement, en 2016, a ensuite permis d’adapter les bureaux de chacun, presque individuellement. Chaque service a fait part de ses souhaits d’équipement. Une cuisine, une salle de sport, un espace pour la sieste, un studio vidéo et une salle créative ont été aménagés. » Les salariés ont eux-mêmes fait leurs achats de décoration et nous avons été épaulés par des experts sur le choix des bureaux et matériaux », raconte Fabien Lévèque.

« L’écoute, c’est du management de proximité », résume-t-il. « Dans l’organigramme, nous évitons les décisions décentralisées pour mieux impliquer les équipes : les managers doivent faire des points d’équipe, individuels (et mensuels), des entretiens semi-annuels et des entretiens annuels », ajoute-il.

Des commissions transversales

Pour que les avis des collaborateurs soient pris en compte, Dynamips a aussi décidé de mettre en place des commissions sur les sujets transversaux. RSE, formation et intégration des nouveaux venus, animation et événementiel, stratégie… « On fait des enquêtes sur beaucoup de choses. Par exemple, on a décidé d’acheter des gourdes pour éviter le plastique, les salariés ont choisi le modèle. Avant de lancer une commission, chacun peut donner son avis. Dans mon équipe, j’ai lancé une consultation sur l’appréciation du management », poursuit le responsable marketing.

Le turn-over, de 10%, un taux faible pour le secteur, laisse penser que la méthode séduit. « Dans les entretiens annuels, les salariés mettent en avant la RSE et la QVT qu’ils trouvent ici », analyse Fabien Lévèque.

Horaires aménagés et crèche d’entreprise

La mise en place des horaires aménagés, en 2018, suite au télétravail en 2016, a aussi été décidée suite à une demande des salariés. Beaucoup de jeunes parents (moyenne d’âge de 35 ans) souhaitent éviter les bouchons matin et soir.  « On parle beaucoup de transformation digitale de nos métiers, mais je crois que la transformation globale de l’entreprise doit aller avec : tout le monde a besoin de se sentir pris en considération », résume le responsable RSE. Le groupe planche également sur la création d’une école interne pour y incuber ses talents de demain, et ainsi répondre aux difficultés de recrutement sur son secteur d’activité.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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