Démarrer un projet en parallèle de votre job pourrait-il vous permettre d’être plus épanoui au travail ? Ce projet, certains l’appellent Side project, une sorte de plan B testé et approuvé avant de tout quitter. De quoi retrouver de l’entrain, et, pourquoi pas, s’imaginer une autre vie professionnelle.

On parle souvent de ceux qui osent tout quitter, du jour au lendemain ou presque, pour vivre de leur passion. Mais concrètement dans la vie, la majorité des gens ont un loyer à payer, des enfants à éduquer, une vie sociale en lien avec leur monde professionnel… et un besoin de stabilité. Cela ne les empêche pas pour autant d’avoir des envies d’ailleurs. Alors, pour s’imaginer un autre quotidien, et pourquoi pas tenter une reconversion, certains décident de se lancer dans un projet parallèle à leur vie pro. C’est ce que l’on appelle le « Side project ».

Le témoignage d’une jeune trentenaire

Laila, par exemple, est designer d’une plateforme web depuis quatre ans. Elle a démarré une formation en naturopathie, qui devrait l’occuper une dizaine d’heures par semaine, en dehors de son travail, pendant 24 mois. « Je suis tombée malade il y a deux ans », raconte-elle. « Je me suis alors rendue compte d’une certaine lassitude, d’un manque de sens », regrette-t-elle. A peine trentenaire, elle décide de faire un bilan de compétences, déjà intéressée par la médecine alternative. Aujourd’hui, elle s’imagine continuer son métier de designer, et devenir naturopathe à mi-temps, en parallèle.

« J’aimerais aider les autres davantage », résume-t-elle. En attendant, ce projet, peu importe qu’il se réalise ou non dans le futur, lui amène du bien-être dans sa vie actuelle. « Avec le confinement, ça m’occupe. Et je remarque qu’indépendamment du contexte, je suis aussi plus enjouée, plus motivée dans mon quotidien. J’aime apprendre, je suis curieuse, et je crois que je manquais de nouvelles missions dans lesquelles m’épanouir dans mon job », analyse-t-elle. Après un entretien avec son manager, elle devrait repartir sur de nouveaux projets. Elle n’a pourtant pas osé parler de son side project.

Un projet perso qui redonne confiance

Pour Charlotte Appietto, la créatrice de Pose ta Dem’, une agence de conseil qui accompagne les reconversions professionnelles, le side project peut en effet être source de bien-être. « Souvent, quand on se sent mal dans son job, c’est que l’on manque de sens. Développer une autre idée peut redonner de la confiance en soi, dans la capacité de faire quelque chose par soi-même. C’est aussi une bouffée d’air frais à côté de son job, comme n’importe quel hobby », note-elle. Les personnes qu’elle accompagne lui rapportent être moins stressées au travail, de meilleure humeur en famille…

La coach Karine Chossinand, fondatrice de KCMC formation, confirme : “Quand les personnes me parlent de leur projet, elles sont plus apaisées malgré le contexte actuel, et elles me disent qu’elles  dorment mieux, car elles ont un projet à elles ! ». Avant le Covid-19, elle accompagnait surtout des personnes à la suite de maladies, de burn-out, de dépression. Désormais, elle reçoit des demandes d’actifs qui sont « dans une rupture de sens, pour qui la suppression des contacts, des pauses cafés et de la convivialité au travail est difficile, et qui veulent faire autre chose ».

Les conseils pour développer un side project

A tous, elle conseille de prendre le temps. « Développer un side project passe par deux étapes : savoir ce qu’on veut faire de manière sûre, et rendre cette idée concrète ». Compter un minimum de deux ans pour vraiment développer ce projet qui repose principalement sur vous-même. Une période pour reprendre confiance et modeler le sens que vous voulez donner à ce nouveau projet. Alors, chiche ?

Pour aller plus loin : le livre SIDE BUSINESS, Lancez votre activité complémentaire en 27 jours, rédigé par Chris Guillebeau, et préfacé par Olivier Roland (Alisio, traduction de Valentine Palfrey, Catherine Zerdoun et Jean-Baptiste Rendu). Un programme en quatre étapes pour vous lancer.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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