Le changement génère des émotions fortes et contradictoires. Comment alors bien le vivre ? Reconnaître ses émotions, les accepter, mieux canaliser son énergie générée par le stress sont quelques uns des points qui vous aideront durant cet événement.

Positivement ou négativement, le changement agit sur nos émotions. C’est pour cela que pour mieux vivre le changement, il faut commencer par travailler sur ses émotions. Et c’est ce que détaillent, notamment, les experts Moodwork dans le Moodtalk « Inquiétude, colère, suspicion, enthousiasme… Comment appréhender les changements dans nos vies professionnelles ? ». « Concernant les émotions, il y a toujours de petites incompréhensions, indique Alexandre Bonhomme Deveycx, psychologue du travail. Ce ne sont pas des sentiments : elles servent en premier lieu à informer sur la satisfaction des besoins vitaux, puisque les émotions sont des réactions liées à des stimuli. » Un besoin est satisfait ? L’émotion sera positive. Le besoin n’est pas comblé ? L’émotion tirera vers le négatif. Sachant que, pour rappel, six émotions primaires sont à distinguer (avant de conduire à des émotions secondaires) : la peur, la colère, la joie, la surprise, le dégoût et la tristesse.

En période de changement, il n’est pas rare de se sentir envahir par ses émotions. Loin de les cacher sous le tapis, il faut en prendre conscience car elles donnent des indications qui aideront à la prise de décision. « Les émotions sont des alliées à la prise de décision car à partir du moment où on connait son besoin et son état d’esprit, on sait quelle émotion traduire », confirme Alexandre Bonhomme Deveycx. Et, ainsi, on peut se mettre en mouvement.

Un stress utile

Chaque changement entraine trois phrases. Quand il survient, c’est que la situation initiale doit changer. C’est une sorte de révélation, soit la phase de dégel. Vient ensuite la phase de mouvement, où on découvre de nouveaux modes de fonctionnement, de nouveaux comportements ou un nouvel environnement auquel on doit s’adapter. D’ailleurs, les changements de grande ampleur peuvent entrainer beaucoup de mouvements (mouvements physiques quand on change de bureau, mouvements de compétences quand on accède à un autre poste, etc.). Enfin, quand la situation s’est stabilisée, on crée d’autres habitudes : c’est le regel où les comportements s’ancreront dans cette nouvelle réalité. « Ce n’est pas toujours évident, car il y a des hauts et des bas, notamment dans la période de mouvement, indique Clément Poirier, docteur en psychologie sociale. Mais cela finit toujours par revenir sur quelque chose de plus stable, notamment au niveau émotionnel. »

Et que faire en cas de coup de stress ? Pour Margaux Gelin, docteur en psychologie cognitive, il faut rappeler que le stress n’est pas si néfaste : « A l’origine, le stress est utile pour l’organisme. Comme les émotions, le stress peut permettre un regain d’énergie pour affronter une difficulté. C’est lorsqu’il s’installe dans le temps qu’il devient problématique. » Le stress dépend de la perception de la situation : en fonction de cette dernière, chacun évaluera si oui ou non il y a déséquilibre. Avec l’évaluation primaire, on juge du caractère menaçant d’une situation : y a-t-il danger ? Mise à mal des besoins ? Une situation qui cause du tort ? Avec l’évaluation secondaire, on estime quelles sont les ressources (psychologiques, physiques, sociales ou matérielles) qui aideront à affronter la situation. « Ce qui crée du stress, c’est lorsqu’on considère que la menace de la situation est supérieure à ses ressources. C’est pour cela que, généralement, face à ce déséquilibre, on ressent un regain d’énergie pour aider à y faire face », poursuit Margaux Gelin.

Lâcher-prise

L’énergie provoquée par le stress sera stockée dans différentes zones qui constituent le cercle d’influence : cercle de contrôle (tout ce qu’on peut maitriser), cercle d’influence (tout ce à quoi on peut contribuer), cercle de préoccupations (tout ce sur quoi on n’a aucun impact). « Si on dépense toute son énergie dans le cercle de préoccupations, on finira par s’épuiser soi-même », alerte Margaux Gelin. Aussi, il est recommandé de focaliser son énergie sur les éléments des zones de contrôle et d’influence. Une fois ces aspects identifiés, il sera temps d’agir. Car le meilleur moyen de réduire le stress, c’est de se mettre en action, en essayant de désamorcer les situations les unes après les autres. Et aucune action n’est possible ? Il arrive en effet que l’on subisse certaines situations de changement. Il faut alors apprendre à lâcher prise, voire il faut calmer ses émotions. « On les écoute, mais on s’accorde le droit de dire qu’on ne peut rien faire pour le moment », commente Margaux Gelin. Et on traverse la « tempête » grâce à des techniques physio-relaxantes ou en demandant de l’aide à son entourage. Bloquer ses émotions et les refouler sera, dans tous les cas, contre-productif !

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