– première publication : 25 octobre 2023 –

Quand il est question de déconnexion, deux habitudes sont à adopter : le fait de laisser de côté ses appareils numériques et toutes sortes de notifications d’une part, et celui de savoir couper de son travail le soir, le week-end, en congé d’autre part… Le risque, autrement ? Basculer dans l’hyperconnexion ou la surconnexion qui peuvent, elles, conduire à un épuisement trop important. Il est temps de savoir faire la part des choses.

Avec l’essor des objets technologiques dans notre quotidien, le terme de « connexion » est rapidement associé à la connexion numérique. Et avec elle, le travail peut désormais être porté partout et à tout moment. Aborder le sujet de la déconnexion, c’est donc envisager d’éteindre ou de mettre de côté nos outils numériques. Et ceci, tout au long de la journée de travail d’ailleurs, pas uniquement le soir et week-end. Chaque moment nécessaire pour soi est une opportunité pour déconnecter.

Or, la déconnexion, c’est aussi savoir, tout simplement, se couper de son travail. C’est être capable de laisser de côté les préoccupations professionnelles durant sa vie personnelle. Aussi, comment savoir garder une limite ? Margaux Gelin, docteure en psychologie et Nathan Marseault, rédacteur QVT, abordent la question dans le webinar Moodwork : « Déconnexion : comment faciliter le switch off ? »

Surconnexion et hyperconnexion

« Il faut comprendre que, quand on souffre de la connexion, cela peut s’exprimer à deux niveaux : à travers l’hyperconnexion et la surconnexion », indique en préambule Margaux Gelin. La première s’observe lorsqu’on a tendance à rester connecté au-delà de ses horaires de travail, pendant le week-end ou les congés. « Certaines personnes diront qu’elles n’en souffrent pas, qu’elles le font de leur plein gré… C’est en ça qu’il y a une distinction à faire avec la surconnexion. Cette dernière entraine une notion de subjectivité et le fait de vivre négativement sa relation aux outils numériques », explique Margaux Gelin. La surconnexion caractérise une souffrance liée à une surcharge d’informations. Une personne peut être dans la surconnexion sans être dans l’hyperconnexion : c’est l’impression de crouler sous les mails, y compris durant les horaires de travail. Et cela peut être vécu de manière très dérangeante…

Attention au cercle vicieux

Toutefois, même assumée, l’hyperconnexion peut avoir des impacts négatifs. « L’hyperconnexion peut être une réaction soit à une surcharge de travail, soit à une anxiété : la peur de ne pas se montrer suffisamment présent, la peur de manquer une urgence, etc., poursuit Margaux Gelin. On se rend compte que l’hyperconnexion est un comportement qui est la réponse à d’autres problématiques qui ont un impact sur la santé. » Des liens sont en effet à établir entre cette hyperconnexion et la charge mentale, l’épuisement professionnel ou le burn-out dans les cas les plus graves. Un cercle vicieux peut facilement se mettre en route car plus on se connectera, plus on fatiguera son organisme. Plus on sera fatigué, plus on craindra de ne pas être « performant » et on y répondra en se connectant davantage… Sans oublier l’impact sur les proches (garder les yeux rivés sur son téléphone ou son ordinateur suppose que l’on n’est pas présent mentalement, la tête étant toujours au travail), ou la dérive vers une addiction au travail.

Des règles qui conviennent à tous

Comment, alors, faciliter la déconnexion ? Pour Margaux Gelin, il est important de ne pas se forcer : « Il faut établir des règles qui nous correspondent. Certaines personnes sont incapables de couper pendant leurs congés : ce n’est pas un souci, mais elles doivent se fixer des règles et les respecter : consulter ses mails, d’accord, mais pas plus d’une fois par semaine, par exemple. » Il faut également s’accorder des moments où on se sépare de l’outil numérique physique.

Au travail, que faire si des collègues nous sur-sollicitent par mail ou par messagerie privée ? Il faut alors travailler son assertivité, savoir dire non et poser ses limites. Chacun a le droit de couper pour se concentrer, car il n’est pas possible de faire plusieurs choses à la fois. Enfin, l’entreprise peut proposer la co-construction d’une charte du droit à la déconnexion, pour réfléchir collectivement à des règles. A chacun de récupérer l’espace et le temps dont il a besoin.

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