Dans un contexte post-covid et de difficultés de recrutement, les entreprises ont mis les bouchées doubles pour offrir un maximum d’avantages à leurs salariés. En 2023, la tendance est différente : le télétravail est rationalisé, mais la santé mentale reste un sujet crucial.

Attirer les talents, fidéliser, renforcer sa marque employeur : autant d’objectifs qui ont incité à les entreprises à offrir toujours plus d’avantages. Cette course désormais s’essouffle, d’après l’étude publiée par Figures, spécialiste de la gestion de la rémunération, le jeudi 14 septembre 2023. « C’est la 3e année que nous réalisons cette étude et c’est clairement l’année de la stagnation, commente Virgile Raingeard, président et fondateur de Figures. Certaines mesures se pérennisent et d’autres se structurent, à commencer par le télétravail. » Ce dernier est encore largement déployé, puisque 94 % des entreprises le proposent en 2023. Mais elles deviennent aussi de moins en moins flexibles. Désormais, seulement 22,6 % des entreprises permettent le télétravail total (contre 26,1 % en 2022). Et 32 % des entreprises ont changé leur politique de télétravail au cours des 12 derniers mois. « Nous sommes dans un contexte de rationalisation et de recadrage, insiste Virgile Raingeard. Il n’y a certes pas de revirement complet, mais les entreprises tendent vers davantage de contrôles. Elles imposent par exemple des règles de retour au bureau, réduisent la durée du télétravail, etc. »

Plus que le minimum légal

Un phénomène post-Covid n’a en revanche pas bougé : l’intérêt des entreprises pour la santé mentale de leurs collaborateurs.  « Cette dernière continue à être un bénéfice qui gagne de l’ampleur ! » assure Virgile Raingeard. Preuve en est dans les chiffres : 33,6 % des entreprises proposent un accompagnement en matière de santé mentale à leurs salariés (contre 27,2 % en 2022). Elles y consacrent en moyenne 449 euros par an et par salarié.

Et concernant les plus qui font la différence en matière de bien-être au travail ? 9,8 % des entreprises proposent un congé maternité supérieur au minimum légal, avec une moyenne de 7 semaines supplémentaires (contre 6 en 2022). Le pourcentage d’entreprises ayant un dispositif lié au sport a baissé, passant de 25,7 à 23,3 %. Mais les structures concernées ont augmenté le budget moyen, passant de 301 euros à 337 euros par an et par salarié. Enfin, 14 % des entreprises ont mis en place un compte épargne temps sur lequel les salariés peuvent, en moyenne, ajouter 11 jours par an. Une entreprise sur trois donne également la possibilité à ses collaborateurs d’acheter des actions sur la base du volontariat. « En France, on voit arriver une tendance déjà largement présente aux Etats-Unis et au Royaume-Uni : l’éducation financière des salariés, pour leur permettre de mieux gérer leur argent », souligne Virgile Raingeard. En période d’inflation, ce petit plus deviendra un vrai bonus.

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