Dans ma précédente chronique, je vous proposais de vous recentrer sur vous au lieu de vous comparer aux autres pour développer l’estime de soi. Cette semaine, c’est le détachement qui est au programme : comment se libérer du critique intérieur qui sabote vos ambitions  ? Vous savez cette petite voix dans votre tête qui vous juge, vous critique, vous dévalorise.

A qui correspond cette petite voix intérieure ?

Le plus souvent, cette petite voix, qui effrite l’estime de soi au quotidien, ne vous appartient même pas. Vous reconnaitrez peut-être la voix d’un parent, d’un instituteur, d’un responsable ou de quelqu’un de votre entourage affectif ou amical.

Il se peut que ce soit suite à un événement mais rappelez-vous que la cause principale d’une faible estime de soi est un attachement insécure, c’est-à-dire le fait d’avoir manqué d’attention ou d’amour inconditionnel, autrement dit d’avoir vécu sous la menace d’un « on ne t’aimera que si tu es suffisamment bien » de la part de l’entourage. Et si vous disiez stop à ce critique intérieur ?

4 stratégies pour désamorcer la petite voix négative dans votre tête :

1° Normalisez ce que vous vivez

Nous avons vu dans les causes d’une mauvaise estime de soi que 50% de la population en souffre et que, parmi les autres, il arrive à tout le monde par moment de ne pas se sentir suffisamment bien. Normaliser, c’est accepter que nous sommes tous sujets au syndrome du « misérable ver de terre » et que cela appelle de la compassion pas de la dureté en réponse.

2° Nommez ce saboteur pour le distinguer de vous

: donnez un nom à votre critique intérieur (le dictateur, le dragon, le sheitan, etc). En le nommant (« tiens, le dragon vient de se réveiller »), vous faites un pas de côté et commencez à mettre une distance entre vous et lui. Cette petite voix n’est pas vous et ce qu’elle dit de vous ne vous définit pas non plus, même si c’est parfois très convaincant.

3° Remerciez-le !

Même si vous ne vous en rendez pas compte, le critique intérieur veut votre bien. Il vous met en garde, vous critique pour que vous soyez sur vos gardes et que vous cherchiez à vous améliorer. Il est persuadé que s’il ne le fait pas, vous allez vous laisser aller et, qu’au contraire, en vous donnant des coups sur les tête cela va vous motiver. Autrement dit, votre critique intérieur est comme un ami qui vous veut du bien mais s’y prend comme un manche (essayez de motiver un enfant en lui répétant tout le temps qu’il est nul et voyez ce que ça donne…). Donc remerciez votre critique intérieur pour toutes ces attentions mais en lui disant que ça ne vous aide pas vraiment (voire vraiment pas).

4° Déterrez la croyance manquante en laissant de la place à la petite voix intérieure positive

En réalité, il n’y a pas que le critique intérieur dans votre tête, mais aussi une autre petite voix, qui a parfois du mal à se faire entendre, et qui pense que vous êtes suffisamment bien. Comme le petit diable et le petit ange sur chaque épaule dans les dessins animés. Donnez une voix au petit ange et pensez à l’estime de soi comme un continuum qui va de haut à bas et qui fluctue dans le temps. Pour prendre conscience de ces variations, tenez un journal des hauts et bas de votre estime de soi au fil des jours ou des semaines. Ou bien rédigez une brève autobiographie des moments de haut et des moments de bas. Histoire de montrer à votre critique intérieur que ce n’est pas blanc ou noir et que la réalité est infiniment plus subtile. Et si vous êtes dans un bas, rappelez-vous que le haut finit toujours par revenir.

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Diplômé de l’ESSEC, psychologue clinicien et thérapeute praticien en thérapies comportementales et cognitive, Christophe Deval est spécialisé dans le développement de la flexibilité psychologique et comportementale et l’ACT (Acceptance and Commitment Training). Après 5 ans d’expérience en audit financier, puis 15 ans en ressources humaines, il a quitté KPMG où il était Directeur du Développement des Talents jusqu’en 2018 pour créer la société A.Life, dont la vocation est de développer l’agilité individuelle, relationnelle et collective, et plus généralement les soft skills internes. Il est co-auteur de « Vous avez tout pour réussir », « Simplifiez vos relations avec les autres » et auteur de « Découvrir l’ACT ». LinkedIn

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