Ils aiment leur job, et ils aiment transmettre leur savoir-faire professionnel. Pour certains salariés, l’échange de savoir est un vrai motif de satisfaction au travail. Une pratique inspirante.

Ils nous ont « mis le pied à l’étrier », « appris le job », « donner notre chance »… On se souvient tous du ou des premiers collègues, patrons, ou managers qui nous ont formés et aidés à progresser dans notre boulot. Quelques années plus tard, à notre tour d’être dans la position de celui qui connaît le job…. et peut alors le transmettre ! Pour certains salariés, cet échange est l’une des sources de bonheur au travail.

C’est le cas de Vincent, chargé de développement pour le spécialiste de charpente métallique espagnol Anuri. « On n’a ni la même culture, ni les mêmes méthodes, donc on est continuellement en train d’apprendre de nouvelles choses, c’est vraiment intéressant », raconte-t-il. « Mes collègues ne connaissent pas les normes et nomenclatures françaises, je dois leur transmettre. C’est gratifiant pour moi et c’est un point de gagné pour l’avenir », analyse-t-il. Réussir à partager ses connaissances est bon pour l’ego, et permet une reconnaissance par ses pairs. Cela offre aussi de nouvelles rencontres, des terrains de discussion avec ses collègues.

Une dynamique d’échange

Dans son ancienne société, Vincent devait « tout apprendre seul ». Aujourd’hui, il apprécie d’autant plus ces échanges. « La société a failli couler pendant la crise de 2008 et s’est tourné vers l’international pour survivre. C’est grâce à leur curiosité qu’ils ont survécu. Ils ont vraiment la volonté d’apprendre et je peux leur transmettre ma connaissance du tissu économique, des acteurs, des façons de faire ici… On est vraiment dans une bonne dynamique ! ».

Pour Virginie Rivault, propriétaire de trois salons de coiffure dans la Vienne, partager son expérience est aussi une des clés du bonheur au travail. Depuis plus de vingt ans qu’elle coiffe, elle prend chaque été des jeunes en brevet professionnel. « Ça leur permet de découvrir le fonctionnement d’une entreprise et d’évoluer, je trouve ça sympa de transmettre ma passion ». Au quotidien aussi, avec ses collaborateurs, elle échange énormément. « Je pense que les autres, après quelques années, ont autant de compétences que moi et on se rassemble souvent autour de clients pour se dire : “comment tu ferais, moi je fais plutôt comme ça…” On ne le fait pas assez par manque de temps, mais dans l’absolu c’est vraiment super de pouvoir échanger sur nos pratiques », apprécie la coiffeuse qui finance aussi deux formations par an, pour elle et ses équipes.

Des outils pour transmettre

De son côté, Guenaël aime « aider les autres à atteindre plus rapidement leur plein potentiel ». Responsable marketing pour l’Europe de l’ouest chez le professionnel du bâtiment Hilti, il manage une équipe de dix personnes. Son but numéro 1 ? « Développer les gens ». Le business vient après. «  J’ai eu la chance d’avoir des managers qui m’ont permis de me développer et aidé dans mon parcours. À mon échelle j’estime que je dois faire pareil. Des collaborateurs heureux, qui progressent, sont aussi des gens qui resteront, qui évolueront et qui livreront des résultats » analyse-t-il.

Mais transmettre son savoir faire n’est pas inné. Certaines entreprises organisent des sessions de coaching pour amener les anciens à former les plus jeunes, ou au contraire les nouveaux entrants à partager leurs acquis, par exemple en matière de nouvelles technologies (reverse mentoring). La transmission peut aussi s’effectuer au cours de réunions d’équipes régulières, où chacun présente son travail, en travaillant par binôme sur quelques dossiers, ou grâce aux outils numériques facilement accessibles aujourd’hui comme les copies de mails, les captures d’écrans, les partages de fichiers, les intranet d’entreprises ou réseaux sociaux internes. Un apprentissage par l’exemple en somme. Y’a plus qu’à !

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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