Des salariés qui passent leur temps en réunion, perdent en concentration et en productivité au point de devoir se reconnecter le soir : il est évident que le risque d’épuisement professionnel les guette. D’ailleurs, conscients de l’importance de se préserver, les salariés interrogés dans le cadre de l’étude Work Index de Slack, déclarent ne pas vouloir plus de deux heures de réunion par jour.

Finies les réunionites aigues. Ces temps d’échanges collectifs, parfois fastidieux n’ont plus la cote. Même Jeff Bezos a décidé d’instaurer la règle des « deux pizzas » : chaque réunion d’équipe ou de projet ne doit pas compter plus de participants que de personnes qui pourraient se partager deux pizzas. Le but ? Gagner en efficacité, faciliter les prises de décisions. Car pour les participants, de manière générale, les réunions sont souvent synonymes de fardeau. D’après l’étude Workforce Index* de Slack, publiée en décembre 2023, plus d’un employé de bureau sur 4 (27 %), dont plus de la moitié des cadres (55 %), déclare passer trop de temps en réunion. Et au final, un salarié sur 5 estime ne pas avoir assez de temps pour communiquer avec ses collègues. Ce manque de temps se ressent aussi dans la gestion des tâches quotidiennes : la plupart des collaborateurs les accomplissent sans aucun temps mort. L’étude ajoute également que la moitié des salariés affirme ne jamais faire de pause, ou rarement, dans leur journée de travail. Ces travailleurs sont alors 1,7 fois plus susceptibles de souffrir d’épuisement professionnel…

Productivité

Cette course après le temps nuit tant aux salariés qu’aux entreprise. D’où la nécessité de « construire une culture de confiance, où les salariés se sentent suffisamment en sécurité pour s’exprimer lorsqu’ils ont besoin d’aide pour hiérarchiser les priorités et avoir le bon équilibre de temps dans la journée de travail pour accomplir leurs tâches », précisent les auteurs de l’étude. Se pose ainsi la question de la productivité en lien avec le bien-être au travail. Environ 37 % des salariés se connectent en dehors des heures de travail officielles de leur entreprise au moins une fois par semaine. Et ceci par obligation et non par choix pour la moitié d’entre eux. Les salariés qui se connectent tard enregistrent des scores de productivité inférieurs de 20 % à leurs homologues qui veillent à une totale déconnexion. Ils sont aussi davantage stressés, moins satisfaits de leur environnement de travail. Et ils risquent un épuisement professionnel deux fois plus important.

Concentration

D’après les auteurs de l’étude, il existe « un équilibre idéal entre le temps de concentration, le temps de collaboration, les relations sociales et les temps d’arrêt ». En moyenne, les salariés estiment que le temps de concentration idéal est d’environ 4 heures par jour. Plus de 2 heures par jour en réunion est le point de bascule à partir duquel une majorité de travail déclarent passer trop de temps en réunion. Ces dernières sont aussi deux fois plus susceptibles de manquer de temps pour se concentrer. Pour enrayer ce cercle vicieux, il est donc nécessaire de revoir l’organisation des équipes et de rappeler que, loin de faire perdre du temps, les pauses permettent au contraire d’en gagner ! Maintenir une cadence élevée sera totalement… contre-productif.

*Méthodologie : l’étude Workforce Index a interrogé 10 333 travailleurs aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni entre le 24 août et le 15 septembre 2023

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