L’entreprise d’aménagements urbains Urbavar emploie deux salariés-maraîchers. Leur travail : s’occuper du jardin de l’entreprise qui alimentent les salariés en légumes frais. Ce jardin permet aussi d’accueillir les clients pour présenter l’entreprise autrement. Une fierté pour les collaborateurs.

Chaque vendredi soir, les cagettes de légumes frais, de saison et issus du jardin de l’entreprise attendent au dépôt les salariés d’Urbavar. Spécialiste des aménagements urbains installé dans le Var, Urbavar a décidé il y a trois ans d’aménager un espace non plus seulement pour ses clients, mais aussi pour ses salariés : un jardin potager qui fournira à tous des légumes frais et de saison chaque semaine.

L’idée a germé dans la tête de Gaël Vial, le fondateur de l’entreprise. « J’ai vendu l’entreprise à Gérard Leseur, (patron de la holding Chasel) en 2017 avec l’idée de me consacrer à la transition écologique dans une association », raconte-il. L’accord prévoyait deux ans d’accompagnement pour assurer la transition. Gaël Vial n’est jamais parti. Il participe désormais à la transition écologique depuis l’intérieur de sa société. Car Urbavar a créé un jardin d’entreprise de 1,5 hectare, entretenu par Adrien Prez, un ancien maçon de l’entreprise reconverti en maraîcher pour ce jardin, qui vient d’être rejoint par Pascal Poj.

Un avantage pour les salariés…

« Il faut inventer un monde nouveau : les entreprises ne cherchent pas seulement à s’en mettre plein les poches, elles sont nombreuses à penser à leurs salariés, et à la planète », croit Gaël Vial. C’est pourquoi il a mis en place ce statut de maraîcher-salarié. « Je connais plein de maraîchers qui ne gagnent même pas 1 000 euros par mois », regrette-il. Les deux maraîchers d’Urbavar sont, eux, salariés et nourrissent leurs collègues.

« C’est un vrai plus », reconnaît Yoann Faure, conducteur de travaux dans l’entreprise. Si lui a l’habitude de faire son jardin à domicile et de s’approvisionner « au marché ou en supermarché » pour le frais, il apprécie la cagette de légumes hebdomadaire. « Pour certains collègues, cela représente 100 % de leurs légumes, sait-il. Ce jardin est aussi un avantage dans notre relation avec les clients. » Car le jardin d’Urbavar est une vitrine de l’entreprise. « Dans le BTP, nous sommes extrêmement sensibilisés à la question des déchets, et le jardin contribue à l’image de l’entreprise : cela nous différencie », croit-il.

… et les nouvelles recrues

« En termes de bien-être, c’est un complément et une fierté, renchérit Yoann Faure. Il y a des familles qui viennent jardiner, cueillir et se retrouver sur le potager. Quand on passe une heure comme ça, pendant le weekend avec un collègue, sa famille et ses enfants, le lundi matin on se parle différemment et la relation de travail n’est plus la même. » Il évoque même le jardin aux candidats qu’il reçoit en entretien d’embauche : « C’est un plus », assure-t-il.

« Les entreprises sont un levier formidable pour agir », conclut Gaël Vial, qui participe à la Convention des entreprises pour le climat. L’investissement (100 000 euros pour l’année – salaires et achats-, ndlr), est pour lui « secondaire ». « Il ne faut pas regarder seulement le compte de résultats, mais aussi le compte de la planète », encourage-t-il, alors que l’argument « jardin » permet de redonner du sens aux salariés et une motivation aux candidats pour rejoindre l’entreprise.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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