Avec C’est quoi le projet, Marie-Claude Riquier propose aux femmes un coaching spĂ©cifiquement fĂ©minin, qui leur permet d’avancer plus rapidement dans leur projet professionnel. Les bĂ©nĂ©ficiaires apprĂ©cient de n’avoir pas de crainte Ă exprimer leur charge mentale, syndrome de l’imposteur, relations genrĂ©es au travail ou plafond de verre.
« Il y a des sujets trĂšs spĂ©cifiques liĂ©s au positionnement en tant que femme dans les entreprises. » Muriel, ex-entrepreneure, a eu recours Ă deux reprises Ă un accompagnement par une coach professionnelle. « Je ne voulais surtout pas que ce soit une bĂ©quille, mais plutĂŽt une aide Ă la dĂ©cision, un accompagnement ponctuel qui m’aide Ă y voir clair », raconte la consultante en management. La premiĂšre fois, elle avait
dĂ©cidĂ© de crĂ©er une entreprise avec d’anciens supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques, hommes, et voulait discuter de son positionnement et des relations de travail. La deuxiĂšme, elle voulait retrouver un environnement de travail Ă©panouissant et hĂ©sitait donc Ă quitter cette mĂȘme entreprise, aprĂšs seulement deux ans de crĂ©ation. Elle a choisi de faire appel Ă Marie-Claude Riquier.
Ancienne cadre de la distribution spécialisée, Marie-Claude Riquier est devenue coach professionnelle à 57 ans, avec une envie : « accompagner les femmes qui se
posent des questions sur leur carriĂšre aprĂšs 50 ans », explique-t-elle, Ă©tant elle-mĂȘme passĂ© par lĂ . « Finalement, j’ai eu des demandes de femmes beaucoup plus jeunes, dĂšs 30 ans, qui se posent les mĂȘmes questions de sens, de valeurs, de systĂšme, de rythmes de travail et j’ai choisi de les accompagner. Avoir vĂ©cu un certain nombre de choses similaires me permet d’avoir un questionnement plus pertinent pour les aider Ă avancer vers leur objectif », dĂ©fend-elle.
De la sororité
C’est ce qui a sĂ©duit Muriel : « Je voulais une coach avec une sĂ©nioritĂ© et de l’expĂ©rience. Et ĂȘtre aidĂ©e par une femme permet d’avancer plus vite : en tant que femme elle comprenait vite, mĂȘme si je m’exprimais mal, les mĂ©canismes d’arrangement, l’hyper-adaptation, le syndrome de l’imposteur dont je parlais. Ces mĂ©canismes plus fĂ©minins, j’aurais peut-ĂȘtre dĂ» les expliquer davantage Ă une homme », croit-elle. « Je ne sais pas si je me serais sentie aussi libre pour exprimer le positionnement en tant que femme pour monter une entreprise, ou dans une entreprise », renchĂ©rit Katell L’Helgoualc’h, ancienne directrice de site de production dans lâindustriel, elle aussi passĂ© par le coaching C’est quoi le projet. Si elle a contactĂ© Marie-Claude Riquier par le bouche Ă oreille, elle ne l’a pas choisie parce que femme. Mais elle a apprĂ©ciĂ© « l’effet miroir » que vante Ă©galement Muriel. « Le fait qu’elle soit passĂ© par des questionnements similaires au mien lui permet de comprendre plus rapidement, et nous permet de nous livrer plus vite », analyse Katell, actuellement en formation pour devenir coach Ă son tour.
Effet miroir
« L’effet miroir sur des comportements connus permet d’appuyer sur les bons leviers pour aider au changement », dĂ©fend aussi Muriel, qui se dĂ©finit comme une femme d’action et qui voulait donc que le coaching aboutisse Ă l’objectif dans les trois mois impartis. « Une coach femme voit davantage les impacts des questionnements professionnels sur la vie d’une femme, la charge mentale qui en dĂ©coule -et je n’ai pas d’enfants- sur la comprĂ©hension des rapports hommes-femmes au boulot, sur les rapports de force qui existent…, observe-t-elle. Je travaille Ă partir d’outils et je pourrais accompagner des hommes Ă©galement, mais ce n’est pas mon choix, car je crois qu’il existe de nombreuses problĂ©matiques liĂ©es au fait d’ĂȘtre une femme. »
Marie-Claude Riquier a accompagnĂ© une cinquantaine de travailleuses depuis deux ans dans des coaching individuels ou collectifs (notamment sur la conciliation des vies). « La rĂ©sonance de mon parcours avec le leur fait qu’elle me font confiance, mais je ne donne pas de conseils ni ne fais de formation. L’objectif est qu’elle trouvent en elle les bonnes solutions pour atteindre leur objectif », encourage la coach.
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