La 2ème édition de Revolution@Work, à La Défense, a été l’occasion de révéler les résultats d’une étude* menée avec Ipsos pour savoir ce que les salariés de France, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des Etats-Unis pensent du travail de demain et quelles sont leurs attentes.

Les chiffres publiés illustrent les challenges qui attendent le monde du travail : la grande majorité des salariés (80 %) estiment qu’on travaillera différemment dans 10 ans, et 61 % pensent que la slashing, c’est à dire le fait d’exercer plusieurs activités professionnelles en même temps, deviendra la norme

 

« C’est l’une des grandes révélations de notre étude. Les salariés n’anticipent pas des ajustements à la marge, ils s’attendent à une véritable révolution du monde du travail, explique Jean-Baptiste Aloy, directeur exécutif au sein du pôle études RH d’Ipsos. Les perceptions sont proches dans tous les secteurs d’activité, y compris dans la fonction publique. Il semble acquis aux yeux d’une large majorité que, non seulement on s’éloigne des parcours traditionnels où une personne faisait carrière chez un seul employeur, mais que l’emploi de demain sera par nature fragmenté. Le cumul de plusieurs missions ou jobs simultanés génère néanmoins des sentiments très partagés, avec, d’un côté, la poly-activité heureuse, synonyme de liberté et d’épanouissement au travail, et, de l’autre, une forme d’intermittence subie qui génère de l’insécurité ».

 

S’ils nourrissent certains espoirs, l’étude révèle également que des craintes sont exprimées, notamment de la part les Français. Les Français sont légèrement plus inquiets face aux changements à venir : sur les quatre pays sondés, ils sont les seuls à envisager une hausse du temps de travail. 42 % pensent en effet qu’il va augmenter – contre 29 % sur l’ensemble des pays – et seuls 15 % qu’il va diminuer – contre 22 %. Le développement de l’intelligence artificielle dans un cadre professionnel est perçu de façon très contrasté parmi les salariés français : il y a autant de Français qui s’estiment inquiets de son impact que de Français considérant qu’il s’agit d’une « évolution normale » (à 39%). Au contraire aux États-Unis, les salariés observent l’arrivée de l’IA de manière plus positive que les salariés Français, avec 20% de salariés américains qui la décrivent comme une opportunité contre 11% en France. Les plus optimistes ? Les jeunes.

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* Étude Ipsos « Tomorrow’s work » pour Revolution@Work menée en septembre 2017 dans 4 pays – France, États-Unis, Pays-Bas, Royaume-Uni – sur un échantillon de 1000 répondants dans chaque pays sur un échantillon représentatif.

 Crédit photo : Unsplash

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