Après les salles de sieste, les baby-foot et les happyness manager, un nouveau concept débarque en entreprise pour rendre les collaborateurs heureux. Sylvain Zaffaroni et Marion Mashhady ont imaginé des « salles bonne humeur » afin d’offrir un « oasis de bonne humeur » aux entreprises clientes. Cinq entreprises ont commandé une de ces nouvelles salles. Voici ce que les fondateurs leur promettent dès janvier.

Vous avez imaginé des « salles bonne humeur » à installer en entreprise, pourquoi ?

Sylvain Zaffaroni : Dans notre ancienne aventure entrepreneuriale dans le domaine agroalimentaire, nous avons constaté que le bien-être au travail était un combat. Nous avons rencontré beaucoup de collaborateurs démotivés, en perte de sens, beaucoup de turn-over et des difficultés de recrutement.

Nous sommes d’un naturel optimiste et notre idée avec notre start-up Bonne humeur est d’amener, à la manière de trublions, un état d’esprit positif. Nous avons travaillé six mois pour imaginer un concept de salle qui permette de se ressourcer. Ce n’est pas un espace ludique, ni une salle de jeux, mais un espace créé à partir du travail effectué avec des experts en neurosciences et des designers pour améliorer l’humeur.

A quoi ressemble cette salle ?

C’est une scénographie que nous créons dans une salle quelconque (de minimum 20 m2, ndlr) mise à disposition par l’entreprise. Nous y apportons un mobilier, que je ne peux pas encore dévoiler, entièrement conçu en France dans la région de Bordeaux ; de la décoration 100 % française également ; et une expérience, à partir d’une interface technologique, une sorte d’intelligence artificielle de la bonne humeur. Les premières salles seront installées dans cinq entreprises en janvier, mais leur aspect est encore gardé secret.

A quel moment les collaborateurs seront-ils amenés à les utiliser ?

L’idée est que chaque entreprise ait une salle bonne humeur, comme elles ont une cafétéria, une salle de pause ou, de plus en plus, une salle d’allaitement. Elle peut être utilisée par un commercial pour signer un contrat, par une équipe pour développer sa créativité, pour un entretien de recrutement… L’objectif est d’apporter, à tous, de la bonne humeur. Nous souhaitons dans le futur que ces entreprises puissent former un réseau, comme un label Bonne humeur.

Comment mesurerez-vous les effets ?

Nous avons fait des tests dans notre réseau. Le concept ne fonctionnera probablement pas sur tout le monde. Toutefois, nous avons constaté que la mobilisation des cinq sens telle que nous l’avons imaginée avec la vue grâce à la décoration, l’odorat grâce à un parfum bonne humeur, l’écoute sollicitée par la playlist… permet de toucher un grand nombre de personnes. Nous proposons la location de la salle pour une durée d’un an, renouvelable (à partir de 15 000 euros l’année, ndlr), avec la mise en place en parallèle d’un baromètre bonne humeur et la nomination d’un référent bonne humeur.

Ces happyness manager existent déjà, que proposez-vous de nouveau ?

Nous pensons que l’entreprise va redevenir un lieu de vie. Nous assisterons à une marche arrière sur le télétravail et le désengagement physique des salariés : c’est ce que nous croyons et des études le montrent. Nous voulons donc accompagner les entreprises dans cette relocalisation de leurs salariés. Nous ne proposons pas une décoration qui rende heureux, comme cela a pu être le cas dans le passé, mais une expérience positive, dans un ilot qui deviendra un lieu de ressourcement pour les salariés. Il faudra le vivre pour se rendre compte.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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