Présent dans 18 pays, Esi Group a décidé d’offrir un jour de congé supplémentaire commun à ses 1 000 collaborateurs pour améliorer leur conciliation des vies professionnelle et personnelle.

Le 19 mai en France tombe entre le jeudi de l’Ascension et le week-end. Nombre de salariés poseront donc un jour de congé pour faire le pont. Chez Esi Group, éditeur de logiciel qui fête cette année ses 50 ans, il ne s’agira pas d’un « pont » mais d’un « recharge day » : un jour off offert à l’ensemble des collaborateurs dans le monde.

« Pour les collaborateurs en France et en Allemagne (représentants 40% des collaborateurs du groupe), ce long week-end  de trois jours sera complété par le jeudi de l’Ascension, férié dans ces deux pays », présente Yannick Charron, vice-président du groupe en charge des RH, depuis le siège de l’entreprise en France, situé à Rungis.

A l’origine de cette idée de journée offerte, il explique que cela permettra à tous d’être en repos en même temps et donc de ne recevoir ni emails professionnels, ni coups de téléphone d’aucun collègue nulle part dans le monde. « Cela envoie un message fort sur l’importance de la balance des vies et de l’équilibre professionnel et personnel que nous défendons », encourage-t-il.

« Nous sommes dans un environnement hyper connecté. Même pendant ses vacances un collaborateur peut avoir la tentation de regarder ses mails pour voir s’il a eu une réponse sur un sujet. Pendant le recharge day, il est sûr de ne pas en avoir puisque tout le monde sera off », complète-il, assurant que les clients seront aussi informés de ce « recharge day ». La plupart devrait aussi faire le pont, au moins en France et en Allemagne et ne pas trop surcharger les boîtes emails.

Un rendez-vous annuel

Ce « recharge day » devrait être reproduit une fois par an, à une date qui sera décidée chaque année.

« Nous parlons de temps long, avec des objectifs fixés souvent à l’année. Ce dispositif permet de rappeler à tous qu’il faut prendre du recul, ne pas envoyer de réponse trop rapides… » Les réactions en interne ont été très positives, rapporte le responsable RH. « Ce recharge day rajoute quelque chose à notre communication sur l’importance de l’équilibre des vies : une entreprise est efficace si les collaborateurs qui travaillent pour elle parviennent à trouver le repos nécessaire à leur état de forme », ajoute-il. L’impact de cette journée off sera quasiment inexistant sur la productivité de l’entreprise selon son vice-président, qui espère en revanche des bénéficies décuplés : les salariés devraient revenir en forme, et ragaillardis par le message fort envoyé par l’entreprise.

Depuis trois ans, le groupe de logiciels de simulation et de prototypage virtuel pour l’industrie avait déjà institué un « no meeting day » soit le mercredi sans réunion, et ce toute l’année. L’entreprise se dit toujours « ouverte à de nouvelles propositions en termes de conciliation vie privée/vie professionnelle ». Le mercredi sans réunion a été testé et est validé depuis deux ans et le “recharge day” sera donc testé cette année pour la première fois le 19 mai.

Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job, parcourez nos hors-séries thématiques  et découvrez notre annuaire du bien-être au travail.

A lire aussi :
– “Si on rajoute du temps de travail, il faut des mini-retraites sur le chemin”
– “Le rite nous permet de nous ressourcer”

Article précédentCinq idées pour chasser le superflu dans ses journées de travail
Article suivantFaites valoir votre droit à l’erreur !
Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici