Une étude de l’Université de Virginie montre qu’il existe une solution simple et efficace pour réduire la fatigue et augmenter la productivité au travail : les pauses !

Tâches multiples, interruptions par des mails ou des appels, délais raccourcis, pression du rendement, charge de travail importante…  Voilà autant de facteurs qui nous empêchent parfois de prendre des pauses. Or, loin de nous faire perdre du temps, les pauses nous en font gagner ! C’est ce que montre la recherche « It is time to get some rest », de Manel Baucells de la Darden School of Business en Virginie, écrite conjointement avec Lin Zhao de la Chinese Academy of Sciences de Beijing.

Un premier parallèle intéressant est établi entre les performances de sportifs et celles de salariés : lors d’un contre la montre, les meilleurs athlètes ne sont pas à 100% tout au long la course. Pourquoi alors demander aux employés de continuellement maintenir une cadence élevée ? Dans les travaux dont l’intensité peut être modulée, l’étude établit qu’adopter “un modèle d’effort analogue dit fort-faible-fort” est la meilleure méthode pour réduire la fatigue. « L’idée est de commencer et de terminer la journée avec une intensité maximale, mais de réduire l’effort entre les deux », souligne Manel Baucells. Pour les longues journées de travail, il vaut mieux un effort de marathon : la durée de l’intensité maximale sera courte, l’idée est de garder un rythme modéré tout au long de la journée. »

Les pauses ? Un investissement dans la productivité future

Mais dans certains métiers, l’effort ne peut pas être modulé. C’est le cas dans les usines de production, en magasin, dans les établissements scolaires… On doit y travailler à 100% ou prendre une pause, mais un travail à 25 ou 50% est impossible. La meilleure distribution de l’effort est alors de prendre des pauses durant la journée. « Loin d’être improductives, ces pauses doivent être vues comme des investissements dans la productivité future, car elles réduisent le niveau de fatigue », confirme Manel Baucells.

Un exemple ? La correction de copies pour les enseignants. C’est une mission qui demande un travail mental continu. En utilisant des hypothèses raisonnables de fatigue et de productivité, les chercheurs montrent que travailler sans pauses durant 10 heures permet de noter 15 candidats. Avec trois pauses, l’étude démontre que le plan optimal est de travailleur pendant 2 heures, de prendre une pause de 45 minutes, de travailler ensuite pendant 105 minutes, de prendre une autre pause de 45 minutes, de retravailler pendant 105 minutes, de prendre une autre pause de 45 minutes et de terminer la journée avec deux heures supplémentaires. Le temps de travail décroît ainsi à sept heures et demi, tandis que le rendement augmente avec 19 copies notées.

Que faire pendant vos pauses (qui ne sont pas obligées de durer 30 minutes à chaque fois !) ? Déconnecter de votre ordinateur et de votre téléphone portable, bouger en prenant l’air, vous détendre avec des exercices de yoga, de sophrologie ou de méditation, discuter avec vos collègues… En bref, ce qui vous fait plaisir et vous ressource !

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Crédit photo : Pexels.

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