L’égalité femmes hommes, c’est aussi une parentalité en entreprise identique à tous. C’est pourquoi l’agence de communication Marie-Antoinette a rejoint les entreprises signataires du Parental Challenge et qu’elle instaure des initiatives qui vont dans le sens d’un meilleur équilibre des temps de vie. Parmi elles : la rémunération d’un congé pour fausse couche, qui concerne aussi bien les mères biologiques que les seconds parents.

Faire de la parentalité un sujet fort en entreprise contribue à ce que chaque collaborateur parent puisse se sentir plus serein. C’est pourquoi l’agence de communication parisienne Marie-Antoinette a créé en interne une commission parentalité. Cette dernière est composée de cinq collaboratrices, l’agence comptant 35 salariés. Elle accompagne la direction pour mettre en œuvre un certain nombre de mesures. La principale d’entre elles ? Adhérer au Parental Challenge. « Le Parental challenge est un guide mis à disposition des entreprises et qui ressence une centaine d’actions concrètes. Il comprend aussi une charte d’engagement qui comprend 12 mesures pour nous inspirer, nous éclairer sur les législations existantes et nous conforter dans notre démarche, tout en apportant une légitimité dans nos actions envers les parents », présente Céline Angelini, présidente fondatrice de l’agence Marie-Antoinette.

Généralisation du forfait-cadre

Parmi ces 12 mesures, certaines étaient en effet déjà mises en place au sein de l’entreprise, avant même la signature de la charte en septembre 2022. C’est le cas par exemple avec la subrogation de salaire pour les congés paternité ou maternité (l’entreprise verse l’intégralité du salaire au collaborateur et s’arrange ensuite avec la Sécurité Sociale recevoir les indemnités). L’agence veille aussi à appliquer des horaires de travail qui n’excluent aucun collaborateur, sans aucune réunion avant 10h ou après 18h. Elle a généralisé le forfait jour à tous les salariés, y compris les non-cadres. « Les 35 heures sont devenues incohérentes avec la mise en place du télétravail, justifie Céline Angelini. Ainsi chacun peut gérer son temps de travail et son emploi de temps : si un parent doit emmener son enfant chez le médecin en milieu de journée, ce n’est pas un souci. Il suffit de prévenir son manager et de s’organiser pour travailler à un autre moment. Cela va dans une optique d’autonomisation et de responsabilisation des collaborateurs. »

Une nécessaire formation des managers

La dernière mesure adoptée est la rémunération à 100 % d’un congé en cas de fausse couche, qui concerne aussi bien les mères biologiques que les seconds parents. « La fausse couche, on n’en parle jamais. C’est un sujet qui est difficile à aborder avec ses managers. Notre objectif est donc de créer un cadre rassurant pour que les collaborateurs se sentent suffisamment en sécurité pour aborder ce sujet. Comme celui de la PMA d’ailleurs, qui amène son lot de fatigue émotionnelle », poursuit la dirigeante. Parmi les prochaines mesures sur lesquelles l’agence s’apprête à travailler : les cinq jours de congés enfant malade rémunérés, les autorisations d’absences pour les parcours PMA. Elle prévoit également de former ses managers. « Quand on annonce une grossesse dans une entreprise, ce n’est pas toujours très bien accueilli. Cela reste un tabou. Le but est de former les managers pour qu’il y ait de la sensibilisation sur les différents types de discrimination. Le manager a un rôle clé dans l’accompagnement de la parentalité des salariés. Cela passe par une bonne préparation du départ en congés, un bon on boarding lors du retour, etc. », développe Céline Angelini. La fondatrice l’assure : signer la charte du Parental Challenge permet aux collaborateurs de les faire se sentir en confiance, tout en contribuant à une meilleure égalité des genres.

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Diplômée en lettres modernes, Céline Tridon a suivi une formation en journalisme à l’IPJ. Elle y a confirmé son envie de travailler pour la presse écrite et web, souhait exaucé à travers la collaboration avec différents supports sur les thématiques « entreprise », « monde du travail », « management » et « RSE ». En 2023, elle reprend la rédaction en chef de My Happy Job.

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