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Mélanie Fellous, Reward Partner chez PayPal, entreprise américaine spécialiste des services de paiement en ligne qui compte environ 80 salariés en France, nous explique les différentes mesures mises en place pour favoriser l’épanouissement des collaborateurs, leur bien-être au travail et leur conciliation vie pro – vie perso.

Pouvez-vous nous expliquer la politique de qualité de vie au travail chez PayPal ?
Notre stratégie s’articule autour de quatre valeurs fondamentales : l’innovation, le collectif, l’inclusion et le bien-être. L’aspect wellness s’appuie sur plusieurs piliers : le bien-être financier, physique, émotionnel et parental. Pour vous donner quelques exemples concrets, nous organisons des cours de yoga et de pilates au siège, nous avons une salle de sport au rez-de-chaussée, nous participons à des courses, notamment de charité, nous proposons un programme de méditation et du coaching pour les parents en devenir… Nous avons aussi lancé le programme Vitality de Generali en 2018 : 30% de nos salariés l’utilisent très régulièrement. Il apporte une vision holistique du bien-être en encourageant les salariés à bien dormir, à faire du sport, à mieux manger. Par ailleurs, chaque mois, une équipe est désignée parmi les salariés pour cuisiner pour l’ensemble de l’entreprise, c’est notre « Great Place to Lunch », un moment de partage très convivial.

Vous êtes en télétravail à temps complet depuis le premier trimestre 2020, qu’avez-vous mis en place pour limiter les risques d’isolement et de RPS ?
Les RH jouent un rôle majeur. L’équipe Employee Advocacy a pour rôle de répondre aux inquiétudes et d’être à l’écoute. Les collaborateurs ont eu une enveloppe pour s’acheter du matériel ergonomique et ont pu échanger avec un spécialiste pour adopter les bonnes postures à domicile. Nous avons également revu notre contrat de mutuelle pour l’adapter au contexte sanitaire (téléconsultation, etc.) et communiquer dessus auprès des salariés pour qu’ils sachent tout ce à quoi ils ont accès. S’ils sont malades du Covid, ou qu’un de leur proche l’est, ils bénéficient de deux semaines supplémentaires de repos. Nous mettons enfin l’accent sur la déconnexion : c’est moins évident quand on travaille de chez soi, on peut être tenté de regarder ses mails le soir, il faut trouver le bon équilibre. L’exemplarité des managers est clé : nous avons des Top Managers qui vont chercher leurs enfants à l’école, et cela envoie un message fort à leurs équipes.

Comment gardez-vous de bons liens dans les équipes ?
En termes de management, des points réguliers sont organisés en visioconférence. Les cours de yoga et de pilates à distance fonctionnent aussi très bien.

PayPal offre des jours de congés supplémentaires à ses salariés, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, nous avons des Wellness Days, ce sont des jours de congés supplémentaires pendant lesquels toute l’entreprise est fermée (hors astreintes), ce qui permet une déconnexion totale. Le prochain sera d’ailleurs le 13 novembre. Tous les 5 ans, chaque salarié bénéficie d’un mois de congé supplémentaire au cours des douze mois suivants, avec une seule règle : ne pas regarder ses mails ! C’est une vraie chance. Nous pouvons coupler ce « sabbatical », hérité d’eBay, où il avait été à l’origine instauré, avec nos congés classiques ce qui permet un vrai break de plusieurs mois. Tout le monde est ainsi habitué, dans l’entreprise, à ce que les hommes, comme les femmes, s’absentent pendant plusieurs semaines. Cela a, sans le vouloir en première intention, casser le tabou et le frein de carrière du congé maternité. Depuis un an, le deuxième parent bénéficie d’ailleurs de 6 semaines de congés également.

« Diversity is a fact, but inclusion is a choice ». C’est une citation de Dan Schulman, le CEO de Paypal. Alors que le secteur des services financiers reste, encore, un univers majoritairement masculin, où en êtes-vous au niveau de la parité ?
43 % des 20 000 employés de PayPal sont des femmes et 37 % de ses vice-présidents sont des vice-présidentes, une proportion en augmentation de 9 points par rapport à 2015. Pour y parvenir, l’entreprise s’appuie notamment sur l’un de ses groupes de salariés, baptisé « Unity », qui, à l’image de ses homologues « Give » pour les projets caritatifs et « Pride » pour les questions LGBT +, œuvre pour la mixité et diversité au sens large. Parmi ses actions, on compte par exemple des formations à destination des femmes et des hommes, dont l’une était récemment consacrée aux biais inconscients. Pour parler de ces sujets, le groupe invite aussi régulièrement des femmes au parcours inspirant. Une campagne de sensibilisation à tous les échelons qui se double de règles RH en matière de recrutement, comme de promotion : nous nous assurons toujours d’avoir autant de candidatures de femmes que d’hommes à présenter aux managers.

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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