Selon le 3ème baromètre dédié à l’expérience collaborateur, réalisé par Parlons RH auprès de professionnels du secteur, de plus en plus d’entreprises passent à l’action…

Plus 10% en un an ! Le pourcentage d’entreprises menant une politique RH d’expérience collaborateur est en effet passé de 25% à 35% entre 2019 et 2020.

Une bonne nouvelle, et ce d’autant plus que cette hausse ne touche pas que les très grandes entreprises : elle concerne les entreprises de 11 à 249 salariés (30%, contre 20%) comme celles de 250 à 999 salariés (38%, contre 20%).

“Au regard de l’expérience collaborateur, les professionnels RH en entreprise privilégient pour le moment une démarche relativement court terme, analyse Thomas Chardin, Directeur Conseil de Parlons RH.” Pour les 3/4 des répondants, c’est en effet l’intégration qui est l’activité prioritairement concernée par le sujet, devant le management et le recrutement. Loin devant, par exemple, la communication interne et la formation.

Les grands oubliés de cette démarche ? Les RH eux-mêmes, mais aussi les seniors, les stagiaires ou encore les salariés en situation de handicap. “L’expérience collaborateur est un vrai enjeu, notamment pour la marque employeur, souligne Mathilde le Coz, directrice Innovation RH chez Mazars. Elle sert à favoriser l’engagement, mais aussi à attirer. La clé pour moi est de bien connaître tous les collaborateurs, de les mettre au centre de la démarche. Au-delà des initiatives prises, c’est leur perception de ces initiatives qui est primordiale. Nous avons 4000 collaborateurs en France, des outils de mesure nous permettent de recueillir leurs ressentis, de les écouter et de savoir si nous allons dans le bon sens. Et demain, l’expérience collaborateur devra aussi s’ouvrir aux freelances avec qui l’entreprise travaille.”

Pour Claude Monnier, DRH de Sony Music, “dupliquer dans son entreprise ce que font les autres ne marche pas. L’expérience collaborateur, au quotidien, ce sont des émotions. C’est dire bonjour, appeler les gens par leur prénom, s’occuper des plus fragiles… Il s’agit plutôt de savoir être que de savoir faire. Et la direction doit être exemplaire.” Mathilde le Coz confirme : “C’est tout simplement faire attention aux autres. Cela ne demande pas forcément un gros budget, par contre cela doit être une priorité.”

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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