Le 17 avril dernier se déroulait la Journée de la Femme Digitale (JFD) à la Maison de la Radio. Le but ? Encourager les femmes à se lancer dans le numérique et, plus largement, à entreprendre. Retour sur cette sixième édition placée sous le signe de l’action.

28%. Voilà le pourcentage de femmes dans le secteur du numérique, contre 47% dans l’ensemble de l’économie. Si elles sont à l’origine de 30% des start-up, cette proportion tombe à 10% dans la Tech. Or, les résultats de l’enquête « Elles changent le monde » réalisée par Cap Gemini/ Frenchtech montrent que les femmes veulent se lancer dans des projets innovants. Une majorité veut ainsi entreprendre ou intraprendre à moyen et long terme (3- 5 ans). Leurs motivations ? Donner du sens à leur vie et gagner en indépendance.

Selon cette même étude, les femmes participent à la mise en place de nouvelles approches managériales plus collaboratives. En effet, quand on les interroge sur leur style de management, elles mettent en avant l’empathie, l’accompagnement professionnel de leurs collaborateurs (+ de 78%), la responsabilisation des équipes (+ 81%) et la flexibilité des horaires. Des manières d’interagir et de travailler qui bousculent la rigidité encore présentes dans certaines entreprises contraintes à se transformer depuis l’arrivée massive des Millenials sur le marché du travail (40% de la population active en 2018 en France).

Présent lors de cette sixième édition de la Journée de la Femme Digitale, Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat chargé du Numérique, a quant à lui fortement insisté sur les transformations économiques et sociétales que génère l’Intelligence Artificielle : « Aujourd’hui, ce sont majoritairement des hommes qui créent les robots ». Or, pour lui, cette nouvelle forme d’intelligence censée améliorer notre quotidien doit être à l’image de la société et « pas seulement des hommes ». Invitée à témoigner, Jasmine Anteunis, co-fondatrice de Recast.Ai – une start-up qui a créé un robot conversationnel -, a montré que cela était possible : « Après les beaux-arts, j’ai fait l’École 42, j’ai appris à coder et je me suis lancée ».

Trois leviers indissociables pour accélérer ce changement  

  • Sociétal  : Jean-Sébastien Stehli, rédacteur en chef de Madame Figaro, a souligné l’importance de promouvoir des « rôles modèles féminins afin de bâtir une diversité des projections ». D’où la création du prix #lesMargaret. « Parce qu’on ne peut pas devenir ce que l’on n’a pas vu, le prix #lesMargaret a pour vocation de créer de nouveaux rôles modèles féminins dans le numérique. Je suis très heureuse que Lucie Basch ait été nommée La Femme Digitale Entrepreneure de l’année , elle vient s’ajouter à la constellation de femmes digitales, au côté de Margaret Hamilton. Too Good To Go incarne parfaitement comment le digital peut être au service d’un monde meilleur, un monde plus juste et plus créatif », explique Delphine Remy-Boutang, co-fondatrice de la Journée de la Femme Digitale et de l’agence the bureau. ” Aujourd’hui, grâce au digital, chacun d’entre nous devient acteur du changement et peut impacter positivement la société. C’est un honneur pour moi, au travers de Too Good To Go et des Margaret, de représenter toutes ces femmes engagées et déterminées qui prennent en main notre futur.“, souligne Lucie Basch.

    Pour Mounir Mahjoubi, le rôle inclusif de l’école est déterminant : il faut « construire des imaginaires nouveaux fondés sur la mixité ».  C’est pourquoi le numérique fera désormais partie du tronc commun dès l’école primaire afin d’ouvrir les perspectives, de créer une culture numérique et de favoriser l’inclusion.

  • Économique : le rôle de « vecteur du changement » joué par les entreprises est fondamental selon Stéphane Pallez, Présidente-Directrice Générale du groupe FDJ. Selon elle, « c’est une question de volonté ». Le groupe en a fait une priorité et s’engage sur les sujets de diversité : toute la ligne hiérarchique est paritaire, l’entrepreneuriat au féminin est fortement encouragé via des programmes comme “Les Sprinteuses”, dédié au domaine sportif, en partenariat avec Paris Pionnières et  Le Tremplin.
  • Individuel : d’après Delphine Rémy-Boutang, il est aussi important de lever les croyances limitantes et « d’oser » se lancer. Pour en finir avec « l’autolimitation », la formation et le coaching sont plébiscités à 92% par les femmes (enquête Capgemini/Frenchtech). Laurence Lafont, Directrice de la Division Marketing et Opérations de Microsoft France, a insisté sur le mot « empowerment » afin de devenir actrice de sa transformation et, par ricochet, d’agir sur le collectif.

Laure Girardot est consultante en communication et rédactrice web sur les enjeux RH, transformations des entreprises, bien-être et QVT. Elle est aussi la créatrice de The Panda Family, une collection de livres positifs pour les enfants sur le bien-être et le développement personnel.

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Source de l’infographie : www.urbanlinker.com
Crédit photo : Pexels

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Diplômée de l’ESC Reims, Laure Girardot a 10 ans d’expérience en tant que consultante en change management, communication et ressources humaines. Aujourd’hui, elle est rédactrice pour Malt, Welcome to the Jungle, des cabinets RH et de recrutement. Elle est aussi la créatrice de la collection de livres bien-être et développement personnel pour les kids The Panda Family.

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