Sa générosité a fait la Une des médias. Et pour cause… Un patron qui reverse 1,6 million d’euros de bénéfices à ses salariés pour fêter les 25 ans de son entreprise, c’est plutôt rare. “Non c’est normal !” affirme Jean-Louis Brissaud, le généreux PDG fondateur de Starterre, une PME lyonnaise spécialisée dans la distribution automobile. Rencontre avec un patron bienveillant et discret qui valorise et rend heureux ses collaborateurs depuis bien des années.

Pourquoi avez-vous été surpris par le buzz provoqué par ce cadeau offert à vos salariés (de 500 à 35 000 euros selon l’ancienneté NDLR) ?
Cette prime, c’est un peu le sommet de l’iceberg. Nos collaborateurs se sont beaucoup investis, certains depuis des années, pour faire croître cette entreprise. Il est logique de partager sa réussite avec eux. Ce geste n’a rien d’exceptionnel dans le sens où tous nos employés, quel que soit le poste occupé, touchent un salaire fixe avec une part variable et une prime trimestrielle égalitaire, en fonction des résultats de l’entreprise. Nous avons toujours agi ainsi, c’est dans l’ADN de la société.

Vous prônez un style de management participatif. Comment se concrétise-t-il ?
C’est une philosophie de travail que je mets en œuvre depuis des années, loin des “y a qu’à” et “il faut”. Elle n’a rien d’originale. Elle rejoint celle d’autres industriels et entrepreneurs comme Francis Bouygues ou le japonais Kazuo Inamori. Vous seriez surpris par le nombre de PME qui la met en pratique, en toute discrétion… L’approche est la suivante : nous fixons les grandes directions, nous en discutons avec les équipes puis leur laissons suffisamment d’autonomie pour qu’ils puissent les atteindre. Cette façon de manager libère la créativité et les talents, suscite une motivation qui permet de faire aboutir les projets et de grandir ensemble. C’est une philosophie très positive qui n’exclut ni la rigueur ni la productivité. La preuve : l’entreprise croît régulièrement. Cette année, notre chiffre d’affaires a augmenté de 28%.

Vous avez aussi une approche assez paternaliste avec vos salariés. N’est-ce pas également un facteur de succès ?
Nous sommes une société familiale d’une centaine de personnes, et comme dans une famille, il faut une attention et une présence de tous les instants. Chez nous, tout le monde se connaît, il y a très peu de turn-over. La proximité est constante, le souci de l’autre et de ses problématiques est permanent et le tutoiement habituel. J’ai toujours managé ainsi. Si vous permettez à vos collaborateurs d’être bien dans leur travail, acteurs de leur job et si vous reconnaissez leur implication, vous pouvez les emmener au bout du monde. Cette valorisation est primordiale. Un salarié a d’ailleurs dit en recevant cette prime d’anniversaire qu’au delà du montant, elle était d’abord une preuve de la reconnaissance de son travail.

Une entreprise qui remercie et… chouchoute ses salariés !
Au-delà de son management participatif et reconnaissant, Jean-Louis Brissaud veille aussi au bien-être de ses équipes. La centaine de salariés de Starterre bénéficie d’excellentes conditions de travail : open-space très zen couleur chocolat et vert anis agrémenté de bonzaïs, pièce de repos pour les micro-siestes, salle de massage où une ostéopathe vient une fois par semaine soulager les dos douloureux, cuisine-bar, coin télé, terrasse aménagée pour y déjeuner et… baby foot !

Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job.

Vous appréciez My Happy Job ? Aidez-nous ! Nous lançons notre première campagne de financement participatif pour donner de l’envergure à notre magazine en ligne. Optimisation du site, vidéos, podcasts, version anglaise…  Toutes les contributions, de particuliers comme d’entreprises, sont les bienvenues. Tous les encouragements, les partages et les relais seront aussi, bien sûr, appréciés. Plus d’infos : https://fr.ulule.com/happyjob/

A lire aussi :
 Chez Humanis, il n’y pas d’horaires fixes, et ça change tout !
– 5 choses à savoir sur la bienveillance

Article précédentVous faites du sport le midi ? Voici comment éviter le coup de pompe de retour au travail
Article suivantDevenir entrepreneur(e), une question de personnalité ?

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour Caroline

    Je vous remercie pour cet entretien.
    J’ai beaucoup entendu parler de ce qu’a décidé M. Brissaud.

    Et avec mon associé, on s’est sait : voilà ce que nous ferons pour notre entreprise lorsqu’elle réussira.
    Car l’entreprise n’est pas détenu uniquement par son-sa dirigeant-e, il existe des hommes, des femmes, (tous les salariés) qui sont là pour faire avancer et amener à la réussite de l’entreprise.

    C’est une belle récompense, et un geste fort, mais vu du côté de son dirigeant, c’est dans la continuité de ce qu’il est et ce qu’il prône dans son entreprise.

    Au plaisir
    Evan

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici