Laurence et Jean-Luc Bessonnet sont des adeptes de la bienveillance au travail. Co-fondateurs du cabinet d’expertise comptable Agde Audecia, ces patrons avant-gardistes s’attachent depuis des années à développer le bien-être de leurs 35 “participants” répartis sur quatre sites en Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques. Ils nous expliquent pourquoi et comment.

Pourquoi êtes-vous attachés au concept de bonheur dans l’entreprise ?
Pour nous, cela relève d’une évidence. On passe environ la moitié de sa vie au travail, autant que ce soit dans les meilleures conditions possibles.

Depuis quand y êtes-vous sensibles ?
Depuis la création de la société il y a 25 ans, à l’époque nous avions une trentaine d’années, aujourd’hui dans la cinquantaine et donc, plus d’expérience et de “sagesse”. Quand nous avons mis en place la démarche ISO 9001, nous avons fait le parallèle entre la qualité de vie au travail des “participants” et la satisfaction de nos clients. Nous sommes une entreprise de services. Si les premiers sont heureux, les seconds le seront aussi. Cette fibre humaniste est inscrite dans notre ADN.

Comment cela se manifeste-t-il au quotidien ?
Avant tout, par une bienveillance dans la relation aux autres. Sans elle, il ne peut y avoir de bien-être professionnel. Pour la distiller le plus profondément dans l’entreprise, nous avons mis en place des formations en développement personnel, en particulier sur les accords toltèques. Ces derniers sont pour nous une des clés de la gestion relationnelle dans l’entreprise, que ce soit entre le management et les équipes, ou dans les équipes entre elles. Nous avons aussi créé une charte de bonne conduite basée sur les préceptes de la PNL et de la communication non-violente. Cette culture de la bienveillance est une priorité chez nous et chacun la cultive sans calcul, ni ambiguïté. En parallèle, nous développons des actions plus orientées : cours de postural ball, ateliers d’écriture de chansons, de saynètes de théâtre, sorties sportives, gastronomiques, etc. Mais à nos yeux, ce n’est que la cerise sur le gâteau.

Souhaitez-vous aller encore plus loin ?
Oui, nous nous dirigeons vers l’entreprise libérée, autrement dit vers la prise de responsabilité de chacun dans le bien-être au travail. Nous aimerions libérer davantage les énergies des équipes, aller vers plus de prises d’initiatives, de co-responsabilité. Par exemple : nous traversons des périodes fiscales très tendues, avec des échéances à tenir sources de stress. Que peut-on faire pour régler ce genre de problème ? La solution doit naître de l’intérieur de notre structure, par une adhésion du terrain, et pas de l’extérieur, ni de la direction ou du management qui doit se contenter de venir en soutien.

Comment est-ce perçu ?
Il y a toujours des acteurs, des suiveurs et des opposants. Certains préfèrent un management directif, ce qui est pour nous contre-nature. Ceux-là finissent par nous quitter. Pour autant, notre turn-over est très faible. Nous sommes peu nombreux, cela joue en notre faveur. Mais je pense que quelque soit l’effectif, que l’on soit 30 ou 1000, à partir du moment où c’est le terrain qui impulse le mouvement vers plus de bien-être au travail, rien ne peut l’arrêter.

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