La période actuelle (qui n’en finit pas), marquée par le travail à distance, remet en question la plupart des habitudes qui faisaient que les relations au travail fonctionnaient plus ou moins. Tout a volé en éclat. Désormais, on enchaine les réunions en visio en se focalisant sur les dossiers ce qui fait que les relations peuvent encore plus passer à la trappe. Pas de panique, il est possible de retrouver au moins une partie de ce que nous connaissions avant. Pour cela, en télétravail, il faut faire basculer 3 principes :

  • Ce qui était ritualisé doit devenir provoqué : avant on se croisait entre deux réunions, ce qui permettait de résoudre rapidement les sujets. Désormais nous pouvons à la place planifier des « plages sans sujets » régulières avec les différents collaborateurs pour traiter ce qui ne l’a pas été par ailleurs. Les moments informels comme le café en arrivant peuvent également être faits en ligne quand on se connecte.
  • Ce qui était automatique doit devenir délibéré : avant on pouvait percevoir l’état d’esprit des équipes par leur non verbal ou par ressenti. C’est plus difficile en ligne, surtout si l’on commence les visios bille en tête, ce que l’on ne ferait jamais dans la vraie vie. De plus, en visio, il est encore plus facile de rester dans sa tête, dans ses préoccupations, sans voir les personnes de l’autre côté de l’écran. Mais il est possible de faire l’effort de se focaliser en début de réunion sur le visage de ses interlocuteurs pour voir leur état d’esprit. Il est également possible de poser une question sur le moral et l’état d’esprit en début de réunion, quitte à rappeler après si l’on a perçu quelque chose ou si l’on a un doute.
  • Ce qui était implicite doit être verbalisé : c’est le point le plus important. La reconnaissance qui pouvait auparavant passer, a minima, par un sourire, un regard ou encore un geste doit désormais être mise en mots. C’était déjà nécessaire avant, ça le devient encore plus maintenant. De la même manière, la politique de la porte ouverte ne fonctionne plus aussi bien à distance. Il est donc important de rappeler régulièrement qu’on est là en cas de besoin. L’implicite avant c’était par exemple le rituel du café en arrivant le matin. Désormais, même cela doit être verbalisé et négocié.Par exemple, une manager me disait récemment qu’avec ses collègues, la nouvelle norme (implicite) était d’appeler en visio les membres de l’équipe pour un café virtuel dès que quelqu’un se connecte le matin. Or, certains supportent mal cela. Passer une tête une bureau n’est pas du tout la même chose que de recevoir un appel pour une visio: à distance, c’est comme si quelqu’un sonnait à votre porte la matin pour un café dès que la lumière s’allume chez vous. Bref, cela peut être perçu comme une intrusion. De la même manière, les pots et team buildings réguliers en ligne peuvent être perçus comme une contrainte en plus (« j’enchaine les réunions et après il faut se taper ça en plus ! »). Bref, en pensant bien faire et maintenir du lien, pour certains ce sont des contraintes en plus dans une période qui n’en manque déjà pas ! Bref, verbalisez et négociez, en laissant de la liberté.

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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