Faire rentrer le beau dans les bureaux, et créer la discussion autour d’une œuvre. C’est le pari de l’artothèque d’Art fusion qui propose aux entreprises d’emprunter des œuvres, comme on emprunte des livres à la bibliothèque.

Une sculpture de Norberto Moretti, maître dans l’art du verre de Venise, entre la machine à café et la salle de réunion, ça vous dit ? « Installer des œuvres d’art en entreprise crée la discussion, c’est quand même mieux que de parler du programme télé de la veille, non ? », s’amuse Jean-François Lemaire. Sculpteur et gérant de la galerie Artes, à Pont-Sainte-Marie, dans l’Aube, il fête cette année les dix ans de l’artothèque, lancée avec son association Art Fusion. Le but : «permettre aux salariés d’entrer en contact avec des œuvres ». 70 sculptures et tableaux, régulièrement renouvelés, sont ainsi disponibles pour les entreprises (et les particuliers, écoles et collectivités) via un abonnement annuel (1).

Échanger ses ressentis

Sophie BIDOT céramique

« Beaucoup de gens ne vont pas au musée, alors en installant une œuvre dans leur bureau, ils peuvent développer un rapport avec l’art, et même toucher les sculptures s’ils veulent ! », vante-t-il. Parmi ses abonnés, un dentiste, un expert-comptable, une société de métallerie… « Dès que l’œuvre arrive, on en parle avec mes collaborateurs : on n’est pas des grands connaisseurs, mais on échange nos ressentis », raconte Lydie Auget, gérante de Feep entreprise, un établissement de formation continue qui est abonnée à l’artothèque depuis trois ans. Personnellement, j’ai tout de suite été séduite par le principe : c’est fabuleux de faire entrer l’art dans l’entreprise alors qu’on n’ose pas forcément aller dans les galeries. ». Avec une préférence pour « les œuvres lumineuses », histoire « d’apporter de la gaîté et de la lumière au travail ».

Changer de décor

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« On pourrait trouver des objets de déco moins cher pour décorer notre accueil », ironise Denis Defer, expert-comptable et associé du groupe Numeral, également adhérent, « mais depuis quatre ans, on a eu 45 œuvres d’art différentes, faites par des artistes renommés. C’est varié et ça permet d’avoir un cadre de travail qui change de notre domaine très technique ». Pour lui, le bien-être au travail est important, et l’art en fait intégralement partie. Certains y ont tellement pris goût qu’ils ont fini par acheter des œuvres pour leur entreprise ! D’autres se servent de l’artothèque pour y organiser des rencontres en dehors des bureaux. « C’est agréable d’amener ses collaborateurs dans un lieu comme celui-là, estime Lydie Auget. Ça ouvre l’esprit, et dans le travail, je crois que c’est important ! ».

(1) Abonnement annuel de 100€, puis 10 à 30€ par mois selon l’œuvre empruntée.

Photos d’œuvres : céramiques de Sophie Bidot, puis de Charlotte Falcini.

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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