Pour télétravailler il faut évidemment un ordinateur, une organisation rodée et de bonnes relations à distance. Mais pour télétravailler de manière à ce que la qualité de vie au travail et le confort restent les mêmes il faut aussi un fauteuil, un tapis de souris et une lampe adaptés. Des packs “Télétravail” se développent ainsi, notamment en ligne. Et certaines entreprises les offrent à leurs collaborateurs pour favoriser leur bien-être et agir en prévention des troubles musculosquelettiques (TMS).

Télétravailler, c’est bien. Mais garder son confort, en ayant un matériel adapté au travail sur ordinateur, aux visio-conférences qui se multiplient, à la station assise prolongée… c’est encore mieux ! On a trop entendu les salariés raconter leur premier confinement en télétravail assis toute la journée sur le canapé avec l’ordinateur sur les genoux, ou installés dans une chambre d’enfant avec un chaise bien trop petite, ou même, en réunion dans les toilettes pour éviter d’avoir les bruits de la maison (et des enfants !) pendant une visioconférence. Voué à durer, le télétravail ne peut pas continuer de cette manière.

Depuis, de nombreuses marques ont profité de l’occasion pour proposer aux salariés et aux entreprises des kits de télétravail. Le plus courant : un fauteuil, un support pour ordinateur portable, un clavier et une souris déportés. Les plus : un casque téléphonique, un tapis de souris, un bras support-écran, voire un deuxième écran, un support dorsal ou un coussin lombaires, une station de travail assis-debout, une lampe, un porte-document voire même un repose pieds… Les kits rappellent à tous l’importance du mobilier et de l’éclairage.

La société d’aménagement Ouest-Bureau a lancé un kit de la sorte après le premier confinement, car ses salariés avaient eux-mêmes expérimenté le télétravail et ses difficultés sans matériel adapté. De même, la marque Bruneau voit son lot de matériel très plébiscité par les entreprises. Vous en trouverez aussi sur Posturite, Better work, Lyreco, Fellowes, Be My Desk…

Certaines sociétés choisissent d’offrir ce kit à leurs salariés, ce qui leur permet de diminuer les coûts de 10 à 20% par rapport à des achats séparés ou à des remboursements sur facture. “C’est aussi une action intéressante pour prévenir les TMS, a expliqué Hervé Rabec, directeur général du SEST – Service aux Entreprises pour la Santé au Travail – lors d’une table ronde du Congrès Télétravail à Lyon. Nous avons équipé nos salariés avec, entre autres, un fauteuil et une souris. Sur le tapis de souris, nous avons mis des messages clés de prévention santé, notamment pour sensibiliser concrètement aux risques psychosociaux.” Autre exemple : le kit télétravail de la Cavimac distribué aux télétravailleurs à l’occasion de la signature de leur Accord Télétravail avec les partenaires syndicaux. Chaque tote bag contient une tapis de souris ergonomique, un support de PC portable pliant, le guide interne du télétravail et le livre de Fabienne Broucaret « Télétravail : 10 séances d’autocoaching pour allier sérénité et performance » (Vuibert).

Surfant sur la vague écolo des consommateurs, la start-up Blue Indigo, rachète, elle, du mobilier de bureau et le revend d’occasion aux particuliers. D’une centaine d’euros à plus de 1 000€, les packs télétravail existent aussi en mode urbain, adaptés aux petits espaces avec un bureau mural. Mais attention, aussi important soit-il, le mobilier ergonomique ne fait pas tout : il est aussi essentiel de former les télétravailleurs aux bonnes postures et aux bons réflexes, notamment pour éviter les méfaits de la sédentarité.

De son côté, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a édité « un kit pour associer télétravail et qualité de vie au travail » soit une méthodologie pragmatique, pour construire avec les salariés une démarche combinant qualité du travail à distance et conditions de travail. La qualité de vie au travail prend pour certains un sens très large, et des entreprises comme Corporate garden, propose de s’équiper en plantes vertes, spécial télétravail, remboursées par le boss. « A l’époque du confinement, beaucoup de cadres et de salariés étaient partis se mettre au vert pour télétravailler, explique Cyrille Schwartz, le fondateur de Corporate Garden, sur widoobiz. Désormais, le télétravail entre la chambre et la salon, c’est moins bucolique… De quoi revendiquer auprès de son employeur le droit à une plante verte de fonction ! ».

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Titulaire d’un master de journaliste au Celsa (Paris), Lucie Tanneau est journaliste indépendante, sillonnant la France, et plus particulièrement l’Est de la France au gré des thèmes de ses articles. Elle collabore à de nombreux titres, de Liaisons sociales magazine, La Vie, et Okapi, en passant par Grand Est, l’Est éclair, Village, et Foot d’Elles.

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