Par quoi commencer pour favoriser la qualité de vie au travail (QVT) en entreprise ? Par écouter les salariés ! En effet, ils sont seulement 6 sur 10 à être satisfaits de l’écoute portée par leur employeur (1). Il est temps d’agir ! Pour y parvenir, découvrez notre nouveau livre blanc “Connaître les besoins de ses salariés, un indispensable pour la QVT ?”. Envie d’un avant-goût ? Antoine Courcoux, psychologue du travail et ergonome chez Moodwork, vous explique pourquoi et comment faire émerger les besoins réels de vos collaborateurs. 

Pourquoi, en entreprise, l’écoute des besoins est-elle fondamentale ?

Antoine Courcoux. Avant toute chose, Il faut savoir qu’il y a un lien direct entre les émotions et les besoins. Un besoin satisfait va générer une émotion agréable et à l’inverse un besoin insatisfait va générer une émotion désagréable. Généralement, lorsqu’une entreprise décide de se pencher sur la qualité de vie au travail, celle-ci se concentre davantage sur la représentation que les salariés ont du travail et leur ressenti vis-à-vis de celui-ci. Alors que pour pouvoir améliorer cette même représentation, il est important de s’intéresser aussi à leurs besoins : leur satisfaction va générer de la motivation, du bien être, ce qui aura des conséquences positives sur l’entreprise. Cependant, il n’y a pas de généralité lorsque l’on parle de besoins, c’est pourquoi l’écoute est primordiale : deux salariés peuvent vivre une même situation mais ne pas ressentir la même chose. Ne pas prendre en compte ces différences, c’est passer à côté d’informations importantes.

Qu’est-ce que cela apporte à l’entreprise ?

A.C. Quand un employeur s’intéresse aux besoins de ses salariés, il est déjà dans une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail. Bien que le lien entre la QVT et la performance ne soit pas directement établi, cette amélioration aura un impact positif : la motivation, le niveau d’engagement, le bien-être et même l’image tant interne qu’externe de l’entreprise impactant elle-même sur le turnover et le recrutement.

Quels sont les piliers pour vraiment écouter les besoins des salariés ?

A.C. Nous en détaillons quatre fondamentaux dans notre livre blanc. Il est d’abord essentiel de mettre en place une culture qui autorise l’expression des besoins des collaborateurs. Sans cela, ces derniers n’oseront pas se confier ou s’exprimer malgré des outils très performants et anonymes. Il faut proposer un environnement où le salarié est entendu et où sa parole compte. Ensuite, il faut aider les salariés à mieux identifier leurs besoins et à les formaliser. Il est rare que des personnes se posent spontanément les bonnes questions quant à leurs émotions, et, par extension, leurs besoins. C’est normal ! Il est nécessaire d’accompagner l’activation de nouveaux réflexes : c’est une transition qui prend du temps, permise par divers leviers tels que la formation ou encore du coaching. L’objectif est de proposer à tous une démarche d’introspection. Enfin, il est nécessaire de faciliter l’expression et la remontée des besoins.

Concrètement, comment faire au quotidien ?

A.C. Cela peut paraître simple, mais en premier lieu pour écouter, il faut “savoir écouter” : c’est–à-dire ne pas interpréter, ne pas juger et ne pas anticiper chaque problématique. Cela s’appelle l’écoute active. Pour ce faire n’hésitez pas à bien reformuler les propos de vos salariés pour être certain de les avoir compris, posez des questions ou encore évitez de montrer des signes de déconcentration. Se former à la communication non violente (CNV) peut être très utile pour y parvenir. Faites aussi savoir à vos salariés que vous êtes disponibles : il est toujours plus facile de se confier à quelqu’un lorsque l’on sait qu’il
est accessible. Réalisez régulièrement des feedbacks constructifs, permettant ainsi des moments d’échanges.

Découvrez dans le nouveau livre blanc de Moodwork “Connaître les besoins de ses salariés, un indispensable pour la QVT ?” des bonnes pratiques d’entreprises, une mise en perspective de cet enjeu clé, les conseils de psychologues et des chiffres clés.

 

 

 

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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