A l’occasion de Vivatech, Mendo présente les résultats d’un sondage mené auprès de 1 000 salariés français pour comprendre l’impact de l’IA générative sur leur quotidien professionnel. Si près de la moitié des répondants y voit un moyen de réduire la charge mentale, une autre partie redoute un surcroît de stress et dénonce un manque de formation.

L’IA s’immisce déjà dans nos boîtes mail, nos manières de travailler et nos outils de présentation, mais reste sous-utilisée : 50 % des Français interrogés n’en font ainsi jamais usage au travail. Plus de la moitié pense toutefois qu’il restera possible de s’en passer au moins cinq ans encore. « Il y a un écart saisissant entre la place de l’IA dans le débat public et son appropriation réelle sur le terrain », souligne Quentin Amaudry, CEO de Mendo.

Des bénéfices pour les salariés

Pour ceux qui ont tenté l’expérience, les avantages sont tangibles :

  • 47 % estiment que l’IA peut alléger la charge mentale en automatisant les tâches répétitives, en triant l’information et en optimisant l’organisation.

  • Parmi les utilisateurs réguliers, 63 % confirment un gain de temps significatif.

  • 52 % affirment même que l’IA n’ajoute pas de stress, tandis que seuls 18 % la perçoivent comme une menace.

Cependant, ces bénéfices sont très inégalement ressentis selon les générations. Les 18-34 ans sont 38 % à avoir déjà suivi une formation à l’IA – contre seulement 9 % des 65 ans et plus – et près de 70 % d’entre eux croient en la capacité de ces outils à diminuer leur charge mentale. Chez les plus de 50 ans, cette conviction retombe sous les 40 %.

Les limites de l’IA au travail

Le principal frein ? Le sentiment d’être laissé seul face à la technologie : 70 % des sondés n’ont jamais bénéficié de formation, et 50 % se sentent insuffisamment accompagnés pour maîtriser ces nouveaux outils.

Cepandant, l’essentiel ne réside pas seulement dans les capacités de l’IA, mais aussi et surtout dans l’usage qu’on en fait :

  • S’agit-il de compresser toujours davantage la charge de travail, jusqu’à repousser les limites de la productivité et ainsi en faire toujours plus ?

  • Ou bien de dégager du temps pour renforcer les relations humaines, développer de nouvelles compétences et adopter de nouveaux modes de travail, notamment plus collaboratifs ?

C’est cette seconde vision – placer l’humain au cœur de la transformation – qui pourrait transformer l’IA en véritable alliée du bien-être au travail, plutôt qu’en simple facteur de pression supplémentaire.

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle est aussi la rédactrice en chef de Courrier Cadres, Rebondir et L'officiel de la franchise. Elle anime le podcast "Good Job" et co-anime le podcast "Les petits cailloux" avec Aurélie Durand. Elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod).

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