La capacité de leadership envers les autres commence déjà par soi (mais vous avez le droit de penser le contraire, et d’ailleurs votre avis m’intéresse).  C’est ce que j’appelle le self leadership, c’est-à-dire cette capacité de « lead » envers soi-même. Il y a des millions de façons de développer son self leadership, peut-être autant que de leaders sur Terre… Et pour autant, il y a des éléments clés. En voici quelques-uns.

  • Le cap

Avant de se mettre en route, il est essentiel de définir le cap. Finalement, qu’est-ce qui nous pousse à  être leader ? Pour quoi faire ? Le cap, c’est ce vers quoi l’on a envie d’aller. Trouvez votre façon de le formuler, ce sera votre vision, votre but, votre étoile du berger. Qui vous donne envie de bouger, de sortir de votre zone de confort, de braver les difficultés, de déployer vos ailes… qui vous attire et vous inspire. Votre pôle magnétique.

Prenez le temps de le formaliser. Cela vous permettra d’une part de fédérer des personnes, avec vous, vers ce but commun et partagé. Et d’autre part, cela vous permettra de garder courage dans les périodes de doute, de pouvoir traverser des zones de brouillard. Votre boussole personnelle saura vers quoi pointer.

  • Le chemin

Déterminez la route que vous allez prendre pour atteindre le cap, avec quelles ressources, quels moyens, quelles étapes et quels plans B en cas de soucis ? Soyez organisé(e), structuré(e) et en même temps flexible pour pouvoir faire les ajustements nécessaires par rapport aux problèmes imprévus (il y en a souvent) et savoir détecter les opportunités qui se présenteront (il y en a souvent aussi). Et il arrive même que parfois, ce que l’on avait pris pour un problème, ce soit en fait une opportunité, mais on n’avait pas compris ça sur le coup. On s’en rend compte après…

Mon mentor m’a dit un jour que le chemin est aussi important que la destination. Sur le moment, j’ai souri poliment et j’ai pensé dans ma tête « quel poncif ! ». Et puis, je me rends compte au quotidien que engluées dans les urgences et les tracas, beaucoup de personnes l’ont oublié. Alors ça me parait important de le rappeler. Prendre conscience du chemin que l’on parcourt, cela permet de vivre l’instant présent. D’être acteur de sa vie professionnelle, avec des moments compliqués et des moments joyeux, et de la vivre pleinement. Et aussi de reconnaître les efforts des personnes qui cheminent avec nous. De mesurer l’ampleur des compétences acquises et de l’expérience engrangée.

  • L’énergie

Pas de self leadership sans gestion de l’énergie. Parce-que la route est longue et parfois plus difficile que ce que l’on avait prévu. Parce qu’on ne peut pas imaginer impulser de l’énergie à son équipe si l’on n’en a pas soi-même. Parce que nous sommes des êtres humains, ce qui implique que la santé est un élément important à cultiver… et même vital ! Les leaders exemplaires que j’ai rencontrés (et qui sont restés leaders sur la durée) ont tous leurs méthodes à eux pour recharger régulièrement leurs batteries. Sport, art martiaux, méditation, nature, cuisine, musique… ils m’ont indiqué que ces moments de reconnexion avec eux-mêmes leur permettaient de garder l’esprit clair, de prendre plus de plaisir dans leur travail et d’être plus efficaces.

  • Le plaisir

Le self leadership implique également des actions volontaristes dans la manière d’effectuer son job. Le ratio plaisir/contraintes vous convient-il ? Comment l’augmenter pour optimiser bien-être et performance ? Un des premiers éléments de réponse a déjà été apporté à l’étape 1 : si le cap est bien fixé, on supporte mieux les contraintes. Les randonneurs acceptent plus facilement d’avoir mal aux mollets quand ils visualisent le refuge (que ce soit « en vrai » ou dans leur tête d’ailleurs…). Ensuite, vient la question de l’autorisation. S’autorise-t-on suffisamment à travailler différemment ? A intégrer dans sa feuille de route des activités qui nous apportent du plaisir ? Ce peut-être apprendre de nouvelles choses, mener un projet de A à Z, être en lien avec des personnes… Et vous, que pourriez-vous faire que pour intégrer plus de plaisir dans votre travail ?

  • Les cinq sens

Le monde bouge et il bouge même très vite. Tellement vite, qu’il peut arriver que l’on soit obligé d’ajuster son cap, de modifier sa route. Etre sensible aux signaux faibles, déployer des antennes, écouter, voir au-delà des apparences, sentir les contextes économiques internes, externes, être en lien avec notre environnement…  Etre connecté(e), avec soi-même et avec le monde qui nous entoure. Avec nos cinq sens.

C’est cette forme d’agilité qui va nous permettre de surfer sur la vague au lieu d’être emporté(e) par elle le cas échéant.

  • Nos maîtres Yoda

Nos maîtres Yoda, ce sont ces personnes qui nous inspirent, nos leaders ou anciens leaders, nos mentors, nos role models. Ce sont des gens qui nous aident à trouver et développer notre force, notre courage, notre sagesse…  Qui nous donnent du peps ! En côtoyez-vous dans votre vie professionnelle ? Si oui, comment pourraient-ils vous aider à développer encore mieux votre self leadership ? Si non, qui pourriez-vous contacter en ce sens ?

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Laure Becker est consultante coach en leadership et management au sein du cabinet Diversity Conseil. Elle intervient en formation leadership & management, Positive Leadership, Engagement & reconnaissance. Coach certifiée ICF, elle accompagne également individuellement les personnes en coaching. Elle est l’auteure du livre Pratiquer la reconnaissance au travail, InterEditions.

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Photo by TK Hammonds on Unsplash

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