De plus en plus, les entreprises sont soucieuses de diffuser la bonne odeur au sein de leurs locaux. Et ceci dans un but d’amĂ©liorer l’environnement de travail. Car c’est prouvé : les odeurs peuvent impacter positivement l’humeur et les Ă©motions. Bien employĂ©es, elles renforcent le bien-ĂȘtre au travail.

A l’origine de beaucoup d’émotions, l’odorat influence les humeurs. Et dans le cadre du travail, il sera l’exhausteur de sensations et de bien-ĂȘtre. En fonction des odeurs, on peut se dĂ©tendre, se booster, se sentir plus crĂ©atif, etc. Le parfum devient un facteur qui contribue Ă  s’épanouir au travail. « D’aprĂšs nos estimations, 64 % des Français sont attentifs Ă  l’odeur de leur lieu de travail. C’est quelque chose qui s’est encore davantage dĂ©veloppĂ© post Covid, notamment parce qu’il fallait faire revenir les salariĂ©s sur leur lieu de travail, tout en crĂ©ant une sorte de cocon, explique Pierre Loustric, prĂ©sident de Scentys, spĂ©cialiste de la diffusion de parfum. Les salariĂ©s Ă©taient dĂ©jĂ  sensibles Ă  l’ergonomie, Ă  la dĂ©coration (et plus spĂ©cifiquement aux couleurs, Ă  la nature des matĂ©riaux). La derniĂšre composante, c’est le parfum. Il est en train de s’imposer comme quelque chose d’important. C’est une ultime brique sensorielle, la cerise sur le gĂąteau, qui mettra l’ensemble des Ă©lĂ©ments en harmonie. »

Envie de nature

ConcrĂštement, les bulbes olfactifs de votre esprit reçoivent des informations neuronales sur les odeurs que votre nez dĂ©tecte. Ces bulbes font partie du systĂšme limbique et se connectent directement aux zones du cerveau qui traitent les Ă©motions et l’apprentissage. Ainsi, des Ă©tudes ont trouvĂ© une corrĂ©lation directe avec l’odeur et vos fonctions cognitives, y compris la mĂ©moire et la concentration. Les parfums ont le potentiel d’augmenter la productivitĂ© et la concentration au travail. Certaines odeurs sont d’ailleurs souvent plĂ©biscitĂ©es pour cela : la lavande pour se calmer, le citron pour gagner en Ă©nergie, la cannelle pour se sentir en sĂ©curité  Et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les entreprises soucieuses de leur environnement olfactif privilĂ©gient des senteurs naturelles. « Ce qui ressort beaucoup en ce moment, c’est le cĂŽtĂ© nature, floral. Le fait d’avoir Ă©tĂ© enfermĂ© chez soi pendant le Covid fait qu’il y a une envie forte de nature qui persiste. Avant, les demandes portaient sur des muscs, des senteurs plus orientales. Actuellement, les entreprises se tournent vers du vert, de l’aromatique qui contribue Ă  lutter contre le stress. Comme lorsqu’on est dans la nature et qu’on prend une bouffĂ©e d’air », partage Pierre Loustric.

Renforcer le sentiment d’appartenance

La difficultĂ© du parfum ? Il est tellement propre Ă  chacun qu’il en devient parfois clivant. « La premiĂšre rĂ©action d’une personne en sentant un parfum, c’est j’aime/j’aime pas, poursuit Pierre Loustric. Toutes nos Ă©motions sont filtrĂ©es : ce que l’on voit, ce que l’on entend, sera filtrĂ© par le cortex. Le parfum, c’est de l’émotion pure. C’est pour cela que les Ă©motions ressenties avec un parfum sont plus fortes. » Dans le cadre du travail, comment alors arriver Ă  contenter tous les collaborateurs ? En dĂ©finissant le parfum qui renforcera la marque employeur et le sentiment d’appartenance Ă  un collectif. Une sorte de marketing RH olfactif, en somme, oĂč la marque employeur intĂ©grerait une identitĂ© olfactive pour attirer ses futurs talents ou amĂ©liorer le bien-ĂȘtre de ses collaborateurs. Toutefois, avant de se lancer dans un tel projet, il est important de rĂ©aliser un audit olfactif. Ce dernier permettra de dĂ©terminer les odeurs pouvant ĂȘtre employĂ©es, celles qui remportent un maximum d’adhĂ©sions des collaborateurs, mais aussi… l’intensitĂ© Ă  appliquer pour un bon rĂ©sultat !

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DiplĂŽmĂ©e en lettres modernes, CĂ©line Tridon a suivi une formation en journalisme Ă  l’IPJ. Elle y a confirmĂ© son envie de travailler pour la presse Ă©crite et web, souhait exaucĂ© Ă  travers la collaboration avec diffĂ©rents supports sur les thĂ©matiques « entreprise », « monde du travail », « management » et « RSE ». En 2023, elle reprend la rĂ©daction en chef de My Happy Job.

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