Il y a aujourd’hui 830 000 freelances en France. Leur nombre a augmenté de 126% en France en 10 ans ! Selon l’étude menée par la plateforme Hopwork et le collectif Ouishare, 90% des travailleurs indépendants le sont par choix. Mieux : 75% sont épanouis et fiers de l’être (1).

“Il ne s’agit plus d’un groupe marginal d’actifs précaires, mais d’un mouvement d’actifs poussés par un désir d’autonomie sans précédent”, analyse Laëtitia Vitaud, auteure et enseignante à Sciences Po, spécialiste du futur du travail et des organisations.

freelance1
Vincent Huguet, CEO et co-fondateur de Hopwork, souligne l’hétérogénéité des freelances : « D’un côté on a, par exemple, les chauffeurs VTC dont le statut d’indépendant permet souvent de sortir du RSA ou du chômage, et de l’autre des profils ultra qualifiés qui quittent un emploi salarié car ils veulent être autonomes. Ce phénomène est révélateur d’un désir d’autonomie pour toute une nouvelle génération de travailleurs qui se disent : “Je ne veux pas attendre que l’entreprise change alors je crée ma petite entreprise moi-même pour être indépendant et libre”. »

freelance2

Diana Filippova, startup connector à Microsoft et activiste OuiShare : “Les discours sur le futur du travail sont souvent ceux du tout ou rien, la fin du salariat versus sa persistance inexorable. Cette polarisation est stérile et surtout inexacte : dans le futur proche, nous serons davantage dans la cohabitation de formes du travail multiples que dans la suprématie d’un seul modèle. En revanche, la montée de ces nouvelles formes de travail est une occasion clef pour fonder notre contrat social sur des bases autres que le salariat à temps plein. L’autonomie, la formation et la solidarité collective doivent y jouer un rôle de premier plan. Aujourd’hui, au-delà des indépendants de l’ère salariale (professions libérales, artisans, etc.), qui constituent encore le gros des troupes, le travail indépendant est surtout le fait d’experts et spécialistes hautement qualifiés et de moins qualifiés qui se tournent vers les plateformes faute d’être intégrés au marché de l’emploi. Même si elles sont fortement mises en avant dans les médias, ces dynamiques sont encore trop marginales pour ébranler le monopole politique et culturel du salariat.”.

freelance3Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job.

A lire aussi :
– Témoignage : « Ma vie de slasheuse »
Changer de vie : « J’ai quitté mon job pour donner du sens à mon travail »

Crédit photo : Pexels.

(1) “Le freelancing en France”, janvier 2017.

Article précédentChristophe André : le bien-être au travail grâce à la psychologie positive
Article suivantManagement bienveillant : “L’être humain est la seule chose importante dans l’entreprise”

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici