
Notifications incessantes, e-mails sans fin, réunions virtuelles à répétition… Le stress numérique s’installe insidieusement dans nos journées de travail. Ce sentiment de submersion digitale pèse sur la concentration, la productivité et même le bien-être au quotidien. Voici 5 gestes simples et concrets pour dompter ses outils digitaux, reprendre le contrôle et remettre le numérique à sa juste place.
1° Comprendre le stress numérique
Les collaborateurs expriment souvent un vrai ras-le-bol face à la pénibilité digitale : les messages répondre à tous qui s’empilent, les mini-messages sur Teams, les e-mails traités en réunion pour compenser le temps perdu en réunion…
Le stress numérique résulte d’une surcharge d’informations et d’une sollicitation constante via les outils digitaux : messageries, réseaux internes, applis collaboratives, notifications…
Résultat : un cerveau surstimulé, une attention fragmentée et un sentiment d’urgence permanent.
2° Commencer par reprendre la main chez soi
Avant d’agir au bureau, il est utile de poser des limites claires dans sa vie personnelle. Le message envoyé au cerveau est simple : c’est moi qui décide.
Couper le Wi-Fi la nuit
Accédez à l’interface administrateur de votre box internet pour programmer une coupure automatique du Wi-Fi (par exemple, de minuit à 7 h). Ce geste symbolique est bénéfique pour la santé et rappelle que le numérique doit rester à votre service, et pas l’inverse !
On peut toujours se connecter en 4/5G si besoin, mais le message est passé : c’est vous qui contrôlez. Et si vous le souhaitez, vous pouvez aussi désactiver vos données cellulaires jusqu’au matin.
Réhabiliter les objets “analogiques”
Ressortez votre montre, votre réveil et votre radio des tiroirs.
Moins on touche son smartphone, moins on plonge dans la spirale des usages automatiques : consulter la météo, les mails pro, les mails perso, les messages instantanés, un ou deux réseaux sociaux… Et réaliser au moment de reposer le téléphone que 30 minutes se sont envolées.
À retenir : Moins on touche le téléphone, moins on s’y perd !
3° Apprendre à dompter ses mails
Les e-mails figurent toujours sur le podium des grands voleurs de temps dans notre quotidien professionnel, malgré le passage aux outils collaboratifs censés remplacer une partie des messages internes. Les messageries mail sont conçues pour capter notre attention, tout comme les chips sont pensées pour qu’on finisse le paquet !
Le saviez-vous ?
- 51 % des réponses sont envoyées dans l’heure qui suit leur réception.
- 21 % des mails d’un manager sont traités pendant les réunions.
(Source : Référentiel 2025 de l’OICN — Observatoire de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique)
Trois étapes simples pour reprendre la main
Le but : que ce soit vous qui décidiez quand et comment les consulter, pas votre messagerie qui dicte votre rythme. Fermer sa messagerie, c’est retrouver du temps de concentration.
- Couper toutes les notifications.
Décidez de 2 à 3 créneaux par jour pour traiter vos mails et inscrivez-les dans votre agenda : ce seront vos rendez-vous avec votre messagerie. Le mail n’est jamais un média d’urgence : il est tout à fait possible d’y répondre deux à trois fois par jour sans nuire à l’efficacité. - Programmer des règles automatiques.
Par exemple : “Les messages dont je suis en copie passent en gris italique” pour les rendre visuellement moins prioritaires. Ou encore : “Les newsletters que je n’ai pas le temps de lire vont se ranger sagement dans un dossier News” que je consulte une fois par mois pour faire ma veille. Si vous ne savez pas comment faire, parlez-en à votre service IT ou à vos collègues : quelqu’un le fait déjà et pourra vous montrer. - Faire équipe avec son service IT.
N’hésitez pas à demander aux spécialistes de l’IT dans votre entreprise comment créer des règles : souvent, on ne connaît toutes les fonctionnalités, et on n’ose pas demander ! Or, tout cela est précieux pour mettre l’outil à votre service et non l’inverse. Il y a aussi les collègues portés sur la tech (et pas forcément les jeunes !) qui sans qu’on le sache appliquent tout cela depuis des années et peuvent vous montrer comment s’y prendre : ne négligez pas ainsi le partage entre pairs pour utiliser les bons paramétrages.
4° En parler et décider ensemble
La surcharge numérique n’est pas qu’un problème individuel : c’est aussi un enjeu collectif. 78 % des mails sont envoyés en interne (source : OICN). Cela signifie qu’on peut, ensemble, redéfinir des règles de communication plus saines.
Quelques pistes à aborder en équipe
- Quels mails pourraient être remplacés par un bon usage des outils collaboratifs ?
- Sur quoi échange-t-on par mail, et sur quoi par tchat ?
- Comment organiser nos échanges pour mieux s’y retrouver ?
- Comment réduire le nombre de messages que l’on s’envoie ?
- Qu’est-ce qu’une vraie urgence, et quel délai viser pour la traiter ?
Ces discussions favorisent une culture numérique apaisée et rappellent que chacun est co-responsable de l’efficacité collective. Comme nous sommes co-acteurs du foisonnement digital, nous pouvons aussi devenir co-acteurs de son apaisement.
5° Se donner le droit de changer
Changer ses habitudes numériques, c’est oser remettre en question le statu quo.
En repensant nos pratiques, nous pouvons retrouver concentration, efficience et bien-être. Le stress numérique n’est pas une fatalité : il suffit de quelques gestes simples pour redevenir acteur de son environnement digital.
En résumé
- Coupez vos notifications.
- Planifiez vos moments mails.
- Réhabilitez vos objets non connectés.
- Parlez-en en équipe.
- Et surtout : rappelez à votre cerveau qui est le boss !
Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job.
A lire aussi :
– Qu’est-ce que le « quiet cracking » ?
– Comment gérer l’infobésité et les boîtes mails saturées





























