• Une enquête, réalisée par Alan et Harris Interactive, révèle que les salariés français ne veulent plus choisir entre leur bien-être mental et leur carrière ! Découvrez les résultats et les enseignements clés de ce premier baromètre biannuel dédié au bien-être mental en entreprise (1).

  • L’objectif de ce nouveau baromètre : évaluer les perceptions du bien-être mental et son impact sur les performances ou les comportements des salariés envers l’employeur.

Comme le dit si justement Benoit Serre, DRH de l’Oréal et vice-président de l’ANDRH, en préambule de ce baromètre, “en choisissant le chemin de l’attention, de la prévention, de l’écoute et de la confiance première dans l’individu, nous pourrons réconcilier les vies professionnelles et privées, en arrêtant d’essayer de seulement les équilibrer.”

5 choses à retenir du premier baromètre dédié au bien-être mental en entreprise

En 2022, 1 salarié sur 2 éprouve une difficulté psychologique

Chez les jeunes actifs de 18 à 24 ans, ce chiffre monte à 6 salariés sur 10, dont 23% déclarent se sentir “très mal”. Or, la moitié des salariés se dit bien informée sur les difficultés psychologiques et les professionnels à consulter. Seulement 7 % osent parler à leurs supérieurs et responsables des ressources humaines de leurs difficultés psychologiques ! Pire : seul un tiers connaît les solutions de bien-être mental mises en place par les entreprises.

Le bien-être mental préoccupe les salariés, tous métiers et âge confondus

Pour 94% des salariés, “se sentir bien dans son travail permet de se sentir
bien dans sa vie en général”. Cette préoccupation croissante autour du bien-être mental ne concerne pas uniquement les jeunes de 18 à 24 ans. L’immense majorité des salariés (90%) et des Français (91%) estiment que les difficultés psychologiques sont de plus en plus répandues au travail.

“La Grande Démission” en France ?

Les salariés français déclarent un mal-être au travail provoquant, pour 71% de ceux ayant déjà fait face à une difficulté psychologique, une envie de changement profond : de poste, d’entreprise ou même, de reconversion. L’envie d’un changement profond envahit 75% des salariés de l’hôtellerie, du café et de la restauration (HCR) ayant rencontré une difficulté psychologique. Dans les TPE/PME, le stress est pointé du doigt par 63% des cadres. Dans le secteur tertiaire, ils sont 52% à avoir perdu la motivation. Enfin, la perte de sens touche 49% des salariés du numérique.

Les principales sources de mal-être au travail

Ce n’est pas tant leur métier que les conditions dans lesquelles ils l’exercent qui affectent le moral des salariés. Pression, surcharge de travail, sous-effectifs… Ajoutés à l’hyper-sollicitation permise par l’utilisation massive d’outils numériques, c’est vite l’essoufflement. Les trois-quarts des salariés disent souffrir de fatigue. Chez les salariés de 18 à 24 ans, c’est même 77 % !

A noter que 63 % des cadres de TPE/PME souffrent de stress, presque 10 points de plus que la moyenne des salariés du privé. En raison, notamment, de moments de forte pression, de difficultés à se déconnecter et d’objectifs ambitieux. Mais le point de crispation principal, pour 73 % d’entre eux, concerne la douloureuse quête d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

Faire du bien-être mental une priorité, un levier de rétention et d’engagement pour l’entreprise

Les salariés français se disent en faveur d’actions concrètes pour repenser les modèles managériaux :
– 85% déclarent que l’amélioration du bien-être mental au travail renforcerait leur fidélité à l’entreprise.
– 86% des salariés affirment que leur motivation serait renforcée si leur entreprise mettait en place des actions concrètes.
– 86% des salariés considèrent l’entreprise responsable de leur bien-être mental.

Si un consensus se crée pour normaliser le bien-être psychologique au travail, il semble que les entreprises tardent encore à passer à l’acte : 6 salariés sur 10 estiment que leur employeur ne met pas en place de solutions pour améliorer leur condition psychologique.

(1) Édition réalisée par Alan et Harris Interactive, auprès de 4 119 Français et salariés du privé, interrogés au mois de février 2022, dans le respect de la méthode des quotas.

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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