A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous démarrons une série de portraits de femmes engagées en faveur de la qualité de vie au travail*. Pour ce premier épisode, nous vous proposons de rencontrer Gaëlle Bassuel. Fondatrice de la start-up YesWeShare, elle vient de lancer Oscar, un chatbot créateur de liens et fin pédagogue. Il deviendra d’ailleurs peut-être le meilleur défenseur de la mixité dans votre entreprise…

Son diplôme d’HEC en poche, Gaëlle Bassuel travaille 3 ans dans l’audit puis quitte l’hexagone et rejoint Action Contre la Faim en tant que volontaire. C’est le début d’une période de douze années durant lesquelles elle sillonnera le globe au service d’ONG et d’agences internationales. Ce sera notamment l’occasion de travailler sur la politique de santé publique de prévention du paludisme et la résolution de conflits en Sierra Leone et au Liberia, ou sur la logistique d’interventions d’urgence en Afghanistan ou au Sud-Soudan. Ce sera également l’occasion de goûter à l’entrepreneuriat social, avec des initiatives de tourisme solidaire et de micro-finance communautaire, et la création d’une usine de glace à destination des pécheurs artisanaux de la péninsule de Freetown.

Douze ans plus tard, cette globe-trotteuse est de retour en France et intègre le Groupe Alpha, un cabinet de conseil spécialisé dans l’emploi, les relations sociales et les conditions de travail. Mais son envie d’entreprendre finit par reprendre le dessus. Cette mumpreneuse a l’intuition que le partage est un levier puissant de lien social dans l’entreprise et souhaite également combattre le mal-être au travail. Elle crée YesWeShare, une plateforme d’engagement des collaborateurs au sein des entreprises, puis Oscar, un chatbot social et collaboratif…

Pouvez-vous nous présenter Oscar, votre nouveau chatbot au service de la qualité de vie au travail ?
Gaëlle Bassuel. Nous l’avons appelé OSCAR pour Organisation Social CollAborative Robot. Il s’insère dans l’outil de communication interne le plus utilisé par les collaborateurs : slack, un réseau social professionnel comme workplace de Facebook, un Intranet classique, une messagerie instantanée, etc. Il s’appuie sur un moteur d’intelligence artificielle pour offrir une expérience sur-mesure à chacun de ses utilisateurs. Sa mission : proposer des modules sur la cohésion des équipes et de meilleures pratiques collaboratives, mais aussi des capsules de micro-learning favorisant la prévention des risques et une meilleure diffusion des valeurs de l’entreprise.

Avez-vous des exemples de modules de micro-learning ?
G.B. Il peut s’agir de capsules de sensibilisation pour lutter contre le sexisme ordinaire ou promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, mieux prendre en compte la diversité et le handicap, décrypter les stéréotypes, expliquer les bonnes postures et les bons gestes pour prévenir les TMS, lutter contre les addictions… Nous avons une bibliothèque de contenus, dans laquelle des partenaires interviennent comme Coach for Eyes pour prévenir la fatigue oculaire et avoir les bons réflexes quand on travaille sur ordinateur, mais nous pouvons aussi intégrer du contenu propre à l’entreprise. Cela permet de rendre plus accessibles des guides ou des brochures qui existent déjà.

Comment Oscar interagit avec les collaborateurs ?
G.B. Le collaborateur peut solliciter Oscar de lui-même pour un besoin particulier ou pour lui poser une question : la recherche d’une compétence, d’un collègue pour pratiquer la course à pied ou pour aller déjeuner, des informations sur les congés ou les RTT dans l’entreprise, etc. Oscar peut aussi apparaître de lui-même pour favoriser l’intelligence collective en sollicitant des idées auprès de la communauté ou proposer un contenu court et interactif. Il l’adapte ensuite aux réponses de chacun. Ses fonctionnalités lui permettent également de proposer un parcours digitalisé d’onboarding aux nouveaux collaborateurs et d’apporter un feedback au manager. Les rapports d’étonnement restent souvent lettres mortes, ce qui est dommage. Oscar peut aider à analyser les résultats et ainsi améliorer l’intégration des futurs collaborateurs.

* Le 8 mars, c’est toute l’année ! Nous avons adoré l’initiative prise par l’équipe d’AlterNego sur son blog : “Nous, on se dit qu’une journée c’est pas assez. On veut en parler tous les jours, tous les mois, toute l’année… Alors on lance le PROGRAMME 8 ! Tous les 8 du mois, une piqûre de rappel, pour vacciner définitivement la planète contre le sexisme et les inégalités !”. Une bonne pratique à laquelle on se joint avec plaisir. Rendez-vous le 8 avril pour le prochain épisode de notre série !

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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