Comment un manager peut-il favoriser la qualité de vie au travail de son équipe sans s’oublier lui-même ? Dans ce nouvel épisode de notre podcast Good Job, Baptiste Bénézet, cofondateur de Teambakery et animateur du podcast Learning by doing, partage sa vision d’un management permettant de réconcilier bien-être et performance.

Pour Baptiste Bénézet, la qualité de vie au travail ne se résume pas à des actions symboliques. Elle repose avant tout sur un socle concret : la sécurité psychologique. Il la définit comme “la capacité à prendre la parole, à poser des questions, à dire quand ça ne va pas, à essayer des trucs, à se tromper, à dire que c’est OK de faire des erreurs”. Autrement dit, une culture où l’on se sent libre de s’exprimer et d’apprendre, sans crainte du jugement.

Le rôle du manager : instaurer la confiance

Loin du modèle du “chef” qui pilote uniquement la performance, Baptiste Bénézet rappelle que le manager est aussi responsable du climat de travail et de l’ambiance au sein de son équipe. Il plaide pour une posture d’ouverture : savoir poser les bonnes questions, écouter, et faire confiance. “Le manager est là pour créer les conditions du travail, pas pour tout contrôler”, souligne-t-il. Cette approche suppose une part d’exemplarité, mais aussi d’humilité : “Ouvrir la discussion sans forcément avoir les réponses, c’est déjà un acte de management.”

Des rituels qui donnent du sens

Réunions d’équipe, points individuels, retours d’expérience : ces moments collectifs, s’ils sont pensés avec intention, participent à la qualité de vie au travail. Notre expert évoque notamment le rituel de la rétrospective, issu de la culture agile, comme outil de progression continue. Plutôt que de se limiter à “ce qu’on fait”, il invite les équipes à réfléchir à “comment on fait les choses” pour avancer ensemble.

Un bien-être partagé, pas prescrit

Le bien-être au travail n’est pas une affaire de managers seuls. Baptiste Bénézet appelle à partager la responsabilité avec les collaborateurs : oser formuler des retours, suggérer des améliorations, et créer des “zones bac à sable” pour tester de nouvelles façons de faire. “Ce n’est pas parce qu’on n’est pas manager qu’on n’a pas la responsabilité de questionner la manière dont on travaille”, insiste-t-il.

Authenticité et lucidité

Dans un contexte parfois tendu — restrictions budgétaires, incertitudes, transformations —, la transparence devient un atout. “Il faut sortir du schéma où le manager est omniscient. S’il y a des problèmes, il faut en parler. Et si on ne sait pas, il faut le dire aussi.” Plutôt que d’endosser le rôle de sauveur, le manager gagne à cultiver une authenticité sereine, et à concentrer son énergie sur ce qu’il peut réellement faire évoluer.

Prendre soin de soi pour mieux accompagner

Enfin, Baptiste Bénézet le rappelle : on ne peut pas accompagner durablement sans s’appliquer à soi-même les principes qu’on prône. “C’est même un prérequis”, dit-il, comparant le rôle du manager à celui d’un passager d’avion : “Il faut se protéger soi avant de protéger les autres.” Prendre soin de soi, c’est aussi apprendre à dire non, à gérer son temps, à préserver sa concentration. Des leviers concrets pour un management plus équilibré.

Un épisode à écouter pour repenser la place du manager dans le bien-être collectif.

🎧 Good Job, le podcast pour s’épanouir au travail — disponible sur toutes les plateformes d’écoute : https://cdipodcast.com/main/pub/emission/2010-Good-Job

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle est aussi la rédactrice en chef de Courrier Cadres, Rebondir et L'Officiel de la franchise. Elle anime le podcast "Good Job" et co-anime le podcast "Les petits cailloux" avec Aurélie Durand. Elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod) et "Le SAV des managers" (Vuibert) avec Aurélie Durand.

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