En 2025, la santé mentale est la Grande cause nationale en France. Parmi les objectifs affichés, la déstigmatisation et la prévention. Voici quatre croyances à oublier une bonne fois pour toutes, notamment en entreprise.
1. “Seules les personnes fragiles sont touchées”
Rien n’est plus éloigné de la réalité. Burn-out, anxiété, dépression : ces troubles peuvent toucher tout le monde, indépendamment du poste ou du niveau de responsabilité. D’après le baromètre d’Empreinte Humaine et OpinionWay, publié en septembre 2024, 30 % des actifs français ont déjà été en burn-out modéré ou sévère au moins une fois au cours de leur carrière. D’après une autre étude d’Indeed, ce phénomène toucherait davantage les moins de 35 ans (43 %) et les managers (45 %). Les causes sont multiples : surcharge de travail, manque de reconnaissance ou encore déséquilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. En finir avec ce préjugé est crucial pour encourager ceux qui en souffrent à demander de l’aide et à en parler sans honte ni culpabilité.
2. “Le télétravail améliore forcément le bien-être”
Si le télétravail offre une flexibilité précieuse, il n’est pas pour autant une solution miracle. Le manque d’interactions sociales, l’intrusion du travail dans la sphère personnelle et la sédentarité sont autant de facteurs qui peuvent peser sur le moral. Une organisation hybride, associant télétravail et présence au bureau, semble souvent être une meilleure solution pour allier performance et bien-être, mais aussi réussir à décrocher, surtout quand 64 % des salariés éprouvent des difficultés à déconnecter, selon le Cadromètre 2024 du Groupe Randstad.
3. “Un bon manager ne montre pas ses émotions”
Le mythe du manager stoïque et froid appartient au passé. En partageant ses vulnérabilités, un manager peut renforcer la cohésion et la confiance au sein de son équipe. Il n’est pas un super-héros ! Et en agissant ainsi, il contribue, à son échelle, à libérer la parole de ses collaborateurs.
4. “La santé mentale, c’est un problème individuel”
Ce raisonnement simpliste ignore le rôle crucial que les organisations peuvent et doivent jouer. Créer un environnement de travail sain passe par la formation des managers à détecter les signaux d’alerte, l’instauration de temps de déconnexion réelle et la mise en place de dispositifs d’accompagnement, comme des lignes d’écoute ou des séances avec des psychologues. Ainsi, la santé mentale est profondément liée à la culture d’entreprise. Des conditions de travail stressantes, un management toxique ou un manque de soutien collectif peuvent aggraver les problèmes. Inversement, des initiatives comme la mise en place de la semaine de quatre jours ou de formations ont prouvé leur efficacité. Bon nombre de salariés placent d’ailleurs le bien-être mental au cœur de leurs préoccupations, selon la dernière étude d’Ifeel. Au point de représenter 45 % de leurs attentes au travail.
Il est temps de déconstruire ces croyances et d’adopter une approche collective pour faire de la santé mentale une priorité dans le monde du travail. En 2025, ne nous contentons pas d’en parler : passons à l’action pour construire des entreprises inclusives et bienveillantes. La santé mentale est l’affaire de tous, et le moment d’agir, c’est maintenant.
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