
Quand le climat général est incertain, et les rumeurs persistantes au sein de l’entreprise, il devient urgent de développer une discipline de mieux-être personnelle pour renforcer sa résilience.
Les actualités sont déprimantes, la géopolitique fait peser beaucoup d’incertitudes sur l’économie, et les bruits de couloir véhiculent parfois des menaces sur d’éventuelles restructurations… Difficile aujourd’hui d’échapper aux informations dramatiques et autres nouvelles sombres qui se déversent sur nous à travers les médias, les réseaux sociaux comme dans les conversations les plus courantes. Dans un tel climat, pas étonnant que certains aient du mal à s’endormir, se réveillent en sueur ou ressassent en permanence, en mode anxieux.
Des chercheurs français ont démontré récemment que les émotions exprimées collectivement avaient un impact sur la santé mentale individuelle. Car notre cerveau croit ce qu’il voit, mais aussi ce qu’il imagine. Et s’il imagine souvent le pire c’est pour nous préparer. Mais la plupart du temps, ces pensées inquiétantes, entretenues par des nouvelles alarmantes nous affolent et nous épuisent.
Avant d’aller vivre sur une île déserte, on peut choisir d’« entrer en résistance » en mettant en place des habitudes simples, comme une véritable discipline bien-être, protectrice pour soi.
Mettez des limites à votre exposition
Se protéger, c’est déjà choisir de ne pas entretenir la spirale des annonces catastrophistes :
- Ne vous laissez pas piéger par les chaînes d’infos sensationnalistes, qui veulent vous garder devant l’écran le plus longtemps possible. Décidez comment vous allez vous informer, vers quel type de média (si possible fiable et neutre) – et surtout quand. Une fois par jour devrait suffire.
- Avec vos collègues qui véhiculent des informations alarmantes, coupez court, ou changez de conversation. Orientez délibérément la conversation vers des sujets courants, concrets, voire anecdotiques, drôles ou joyeux. Prenez d’ailleurs l’habitude d’en noter, non seulement pour habituer votre mental à voir le positif, mais aussi pour en faire profiter les autres.
Opérez un « retour à soi »
Le stress collectif est contagieux, mais souvent déformé. La plupart du temps, les informations dramatiques échangées ne vous concernent pas directement – ou même pas tout de suite – voire jamais.
- Vous vous sentez impuissant ou paralysé ? Bougez !
L’anxiété suscitée, à tort ou à raison, par une nouvelle angoissante est plus présente dans les moments d’immobilité : quand on fait une pause au bureau, dans les transports, le soir assis sur son canapé, la nuit lorsqu’on se réveille, le matin quand on se lève… Aussi, dès que ces pensées apparaissent, mettez-vous en mouvement. Au choix : levez-vous, marchez quelques pas, buvez un verre d’eau, prenez l’escalier, sautez sur place… Dès que le corps bouge, l’anxiété diminue. D’une manière générale l’activité physique est un fort facteur de protection contre les ruminations anxieuses. - Ré-ancrez vous dans votre présent, ici et maintenant.
Quelques minutes de respiration consciente peuvent déjà aider à faire redescendre la décharge d’adrénaline et à reconnecter avec son corps. Essayez par exemple la respiration abdominale : inspirez lentement par le nez tout en gonflant le ventre, puis soufflez progressivement par le nez – ou la bouche si vous vous sentez très oppressé. Dans ce cas, imaginez que votre souffle prend une coloration grise ou même noire à l’expiration, comme si vous vouliez « souffler vos idées noires ». Après une dizaine de respirations de ce type, déjà la tension baisse et les pensées se réorganisent. - Focalisez votre attention sur des contenus positifs.
La sophrologie propose aussi de réhabiliter la décontraction. Vous l’avez certainement constaté : quand c’est « tendu », vous êtes tendu ! Isolez-vous quelques minutes, juste pour amener votre corps vers une détente progressive : desserrez vos dents, relâchez les épaules, installez vous à votre place, puis visualisez intentionnellement une image ressource : un lieu calme, une lumière douce et apaisante, un souvenir heureux… Ce recentrage positif agit comme une barrière intérieure contre les ondes négatives du monde extérieur.
Dernier conseil : posez une intention quotidienne
Ce à quoi vous pensez influence directement votre état émotionnel.
Fixez chaque matin une intention claire pour la journée, comme par exemple, « Je maintiens mon calme intérieur », « Je protège ma tranquillité », « La confiance grandit en moi »… Répétez-les comme des antidotes dès qu’un oiseau de mauvais augure apparaît. Ces phrases agissent comme un conditionnement positif.
Garder sa sérénité n’est pas une mince affaire. Pourtant, c’est une attitude qui se cultive, chaque jour, par des microchoix qui rétablissent l’équilibre entre le monde extérieur et notre monde intérieur. Ce n’est pas fuir la réalité, c’est apprendre à y demeurer sans s’y perdre.
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