Quel est l’environnement perçu comme idéal par les salariés travaillant dans un bureau ? La mutation annoncée des espaces de travail est-elle réellement en marche ? Deux ans après sa dernière édition, l’Observatoire Actineo vient de publier un nouveau baromètre sur la qualité de vie au bureau (1). En voici les enseignements majeurs.

1° Développer les espaces de travail alternatifs 
Le flex-office et l’open-space ne sont pas la norme. En effet, près de 7 actifs sur 10 (65%) travaillent dans un bureau fermé. Un tiers d’entre eux (32%) dispose même d’un bureau fermé individuel. Moins d’un tiers travaille dans un espace collectif ouvert, dont 19% dans un espace de moins de 10 personnes. Et seulement 6% n’ont pas de poste attribué.

Les espaces de travail dits « alternatifs » restent encore marginaux : seuls 7% des répondants déclarent, par exemple, disposer de bulles ou d’espaces de confidentialité. Quand ils sont présents, plus de la moitié des salariés les utilisent. 16% disposent d’un espace convivial de partage informel qu’ils sont 72% à utiliser tous les jours ou plusieurs fois par semaine. Les salles de repos/détente commencent à prendre une place significative, tant en matière de présence (32%) que d’usage (71%), ainsi qu’à un moindre degré, les jardins ou espaces verts.

Ce que les salariés attendent ? Un espace améliorant le travail d’équipe, la collaboration avec les autres et le bien-être.

2° Démocratiser le télétravail et les tiers-lieux
Si le télétravail reste limité à 25%, ceux qui travaillent hors des locaux de leur entreprise une fois par semaine et plus représentent 48% des actifs travaillant dans des bureaux. S’ils avaient le choix, un tiers préférerait travailler en télétravail uniquement.

Ils sont 28% à être des nomades réguliers, qui travaillent tous les jours ou plus, dans différents lieux publics : 17% dans des transports en commun, 8% dans des espaces voyageurs, ainsi que dans les bibliothèques publiques. Cependant, ils travaillent surtout à domicile (22%) et dans des locaux de leur entreprise autres que ceux où est situé leur poste de travail principal (19%).

1/4 des actifs travaillant au bureau utilisent ponctuellement les tiers-lieux : 31% les espaces de coworking, 23% les fablabs et les incubateurs d’innovation. Pour plus de 4 utilisateurs sur 10, les tiers-lieux facilitent les rencontres professionnelles et permettent d’échanger avec des gens qui partagent les mêmes centres d’intérêts. De façon plus pragmatique, pour plus de 3 utilisateurs sur 10, les tiers-lieux sont des endroits pratiques où ils peuvent travailler entre deux déplacements ou rendez-vous.

3° Trouver un bon équilibre de vie
Les éléments contribuant à la satisfaction des salariés ? L’intérêt du travail, la localisation géographique (32%), la conciliation entre vie privée et vie professionnelle (29%) et la qualité de vie au travail (28%), largement devant le niveau de rémunération (21%) et les responsabilités (17%).

La majorité des actifs (80%) est satisfaite de sa qualité de vie au travail. Il est intéressant de noter que ceux qui n’ont pas de poste de travail attribué affichent des niveaux globaux de satisfaction équivalents à ceux qui travaillent dans des bureaux individuels fermés : 84% de satisfaits pour ceux qui peuvent s’installer dans un espace adapté à leur besoin et 20% de très satisfaits pour ceux qui s’installent à une place disponible.

Le nouveau défi des entreprises : permettre aux salariés de choisir librement l’organisation de leur temps de travail. 55% des actifs travaillant au bureau pensent en effet que « choisir plus librement l’aménagement de leur temps de travail » serait prioritaire pour leur bien-être et leur efficacité professionnelle, alors que 20% pensent qu’il faudrait choisir plus librement son lieu de travail selon ses besoins. Deux nouveaux besoins émergent : l’évasion » pour favoriser la rupture avec le quotidien et « une meilleure interaction entre l’humain et la technologie ».

(1) Découvrez l’étude dans son intégralité.

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Crédit photo : Pexels

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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