Ce dimanche, à 23h30, France 5 diffuse “Le travail a-t-il un sexe ?”, un documentaire signé Martin Meissonnier. Après le bonheur au travail, le réalisateur s’intéresse ici à la question des inégalités professionnelles entre hommes et femmes.  Témoignages, avis d’expert.e.s et bonnes pratiques à l’appui. Interview.

Deux ans après la sortie de votre documentaire “Le bonheur au travail”, qu’en retenez-vous aujourd’hui ? 
J’ai eu la chance de connaître le bonheur au travail très tôt dans ma vie. Et plus les années avançaient, plus je voyais un monde du travail de plus en plus sclérosé et bureaucratisé.  Ce qui m’a frappé, c’est que cette souffrance au travail touchait quasiment tous les  métiers. C’était une surprise. En rencontrant Isaac Getz, David Graeber, Vineet Nayar, Laurence Vanhee, je me suis aperçu qu’il y existait des solutions simples à mettre en place. Dans des entreprises comme Chronoflex, par exemple, j’ai  retrouvé la joie de travailler que j’ai connu quand j’étais jeune dans les années 1970.

Pourquoi vous être intéressé à l’égalité homme-femme avec “Le travail a-t-il un sexe” ?
“Le Bonheur au Travail” ne parlait pas des problèmes de genre alors que je pense que la mixité est une composante essentielle du bonheur au travail. C‘est ce que  mon documentaire «Le Travail a-t-il un sexe? » tente de démontrer par des exemples concrets. De nombreuses  études prouvent que la mixité est un moteur très puissant pour les entreprises. Elle permet aussi de résoudre beaucoup de problèmes qui sont dénoncés actuellement. 

 

 

Parmi ces exemples, vous montrez des femmes ayant réussi à casser le plafond de verre, comme la cheffe d’orchestre Claire Gibault, Stéphanie Shirley, fondatrice de Freelance Programmers, une société d’informatique britannique, ou encore la directrice générale adjointe de l’agglomération de Pau Cornelia Findensein. En quoi est-ce important pour vous de les rendre plus visibles ?
Quand nous regardons les malheurs du monde dans les médias, nous nous retrouvons souvent en position de voyeurs et le malheur nous touche de moins en moins. A travers l’écran, Il devient celui des autres. Nous avons besoin d‘exemples positifs de femmes et d’hommes qui nous touchent et nous montrent que nous pouvons changer et évoluer vers une société meilleure.

Quel(s) rôle(s) justement pour les hommes ?
Les hommes doivent prendre conscience des inégalités.  Beaucoup s’y mettent. Nous avons tous à gagner à changer notre société qui  va clairement mal. Le modèle patriarcal a montré ses limites. La politicienne islandaise Halla Thomasdottir a une phrase qui m’a beaucoup frappé : le problème, « ce n’est pas les femmes contre les hommes, c’est le masculin contre le féminin ». Nous avons  besoin d’empathie et  d’écoute.  La mixité va nous aider à sortir de l’ère de la Testostérone. Au travail comme à la maison, l’égalité Femmes/Hommes est le moteur de l’évolution de notre société. C‘est un combat de tous les jours qui ne sera gagné qu’ensemble.

Pour ne rater aucune actualité en matière de qualité de vie au travail, inscrivez-vous à la newsletter de My Happy Job.

 

A lire aussi :
 Pourquoi j’ai intégré un réseau féminin
– 5 idées pour booster carrière et bien-être au féminin
« J’ai envie de dire aux jeunes filles que tout est possible dans la vie professionnelle ! »

Crédit photo : Unsplash.

Article précédentBlack Friday : les salariés de la Camif.fr passent leur journée dans des associations
Article suivantBien-être au travail : les événements à ne pas rater en décembre
Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

1 COMMENTAIRE

  1. bonjour Fabienne

    Encourager l’égalité des sexes au travail : ça commence dès tout petit, et pas qu’en entreprise où les habitudes sont déjà prises.
    En travaillant sur les deux fronts, nous allons pouvoir changer les choses !

    A travers votre blog, à travers le mien, et d’autres aussi, nous sommes également en train de faire bouger les lignes.

    Au plaisir
    Evan

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici