Intervenir lors d’une réunion, animer une conférence, défendre un dossier devant ses supérieurs, passer un entretien d’embauche… Quelles sont les clés pour bien s’exprimer en public ? Comment vaincre son appréhension ? Les conseils du formateur Joël Licciardi, auteur de Programmez votre réussite (1).

Bien prendre la parole en public, c’est une question d’entraînement ! « Or, ce n’est pas quelque chose que l’on apprend à l’école, regrette Joël Licciardi, formateur et auteur de Programmez votre réussite : Les 7 points fondamentaux (1). A part quelques exposés, les élèves ont peu d’occasion de se prêter à l’exercice et on n’aide pas ceux qui ont des difficultés ou n’osent pas s’exprimer à le faire. Si parler en public peut sembler facile pour certains, réussir à faire passer ses idées, son émotion, l’est beaucoup moins. Osez, en adoptant la stratégie des petits pas, et vous verrez, s’exprimer en public augmente la confiance en soi.»

1° Parlez de ce que vous connaissez

Autrement dit, on a le droit de parler si, et seulement si, on a quelque chose à dire qui soit argumenté. Cela paraît évident, mais observez bien pendant les réunions et autres rendez-vous avec des clients, le nombre de personnes qui parlent pour ne rien dire… Efficace ? Pas vraiment.

L’astuce. L’exemple vous rend crédible et pertinent. Le vécu est irremplaçable pour soutenir des idées efficacement sans être moralisateur.

2° Restez stable

Avant une prise de parole, vous devez rester face au public, les pieds au sol légèrement écartés. Vous pouvez bouger de temps en temps et faire des gestes, mais se déplacer sans cesse n’est pas un atout.  Cela disperse l’attention des auditeurs.

L’astuce. La meilleure place pour celui qui s’exprime se trouve devant le groupe, face à lui, comme un capitaine à la proue d’un navire. Regardez-le régulièrement, prenez le temps de souffler, de faire des pauses pour ne pas être en apnée et surtout souriez !

3° Soyez concis

Un orateur doit être bref. Vous remarquerez qu’il est d’ailleurs plus facile d’être long que concis. On ne vous reprochera que très rarement d’être bref, mais toujours d’être long. Surtout que l’orateur qui s’écoute parler, accumule les digressions, les hors sujets irritent ceux qui l’écoutent.

L’astuce. Pensez à maintenir l’attention de vos auditeurs par des changements de rythme si vous parlez plus de trois minutes.

4° Ne lisez jamais un exposé écrit à l’avance

La tentation est grande, mais n’y cédez pas ! C’est un piège. Lire un papier, c’est baisser les yeux pour regarder ses notes, ce qui amène une distance avec le public. Sans papier, vous avez un vrai contact avec l’auditoire. Souriant ou bafouillant, peu importe, c’est votre sincérité qui va vous aider à le conquérir. L’apprentissage par cœur est tout aussi déconseillé. Attention enfin à un autre piège : l’utilisation d’un logiciel du type Powerpoint. Il ne doit servir qu’à illustrer votre exposé ou à communiquer de manière dynamique des données chiffrées, pas à tout retranscrire sur écran.

L’astuce. Comment faire alors ? Connaissez bien le début et à la fin de votre intervention, ce sont deux passages à particulièrement travailler pour éviter les poncifs. Notez quelques idées sur une petite fiche. Vous pourrez les regarder quelques secondes de temps à autre.

5° Inspirez-vous des grand(e)s

Internet regorge de vidéos de discours, ne vous en privez pas. Qu’il s’agisse d’Obama ou de Malraux, observez-les attentivement. Le Président des Etats-Unis se distingue notamment par sa simplicité et ses traits d’humour.

L’astuce. Les conférences TedX peuvent être de bonnes sources d’inspiration, même si le format est un peu long. Ne ratez pas l’intervention de Pierre Rabhi par exemple : sa portée émotionnelle est telle, surtout quand il parle de lui, que vous vous laisserez forcément captiver.

(1) Editions Le souffle d’or

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Diplômée de Sciences-Po Paris, Fabienne Broucaret a fondé My Happy Job en 2016. Elle en a été la rédactrice en chef jusque fin 2022. Conférencière et journaliste, elle a écrit "Mon Cahier Happy at Work" (Solar) et "Télétravail" (Vuibert). Elle a aussi co-écrit “2h chrono pour déconnecter (et se retrouver)” avec Virginie Boutin (Dunod). Passionnée par les questions de mixité, elle est enfin l’auteure des livres "Le sport, dernier bastion du sexisme ?" et "A vos baskets toutes ! Tour de France du sport au féminin" (Michalon).

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